La vie en presque rose dans la ville rose...

samedi 11 août 2007

Questionnement capillaire ?



Il est toujours un moment fatidique, dans ma lassitude chronique de tout, où le tour de la lassitude de mes cheveux arrive…
Nous y voilà.
Quelques 3mois après mon dernier rafraîchissement capillaire, je n’en peux plus. Je ne les supporte plus. Et oui je sais il y a des enfants qui meurent de faim dans le monde, et des ourses en voie de disparition qui meurent écrasées par leurs détracteurs sur des autoroutes, les connards d’humains même qui menacent leur espèce ; et moi pendant ce temps là je me préoccupe de ma coupe de cheveux… Ben oui… Chacun ses lamentations. Ça aide à relativiser non ?
Alors voilà le binz : cette fois le seul rafraîchissement capillaire : reprise des racines (mèches) et rafraîchissement de la coupe de cheveux ne suffiront pas…
Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère capillaire.
Ces ères capillaires vont en général de paire avec des changements dans ma vie personnelle et professionnelle ; là en l’occurrence il ne fait aucun doute que mon angoisse de ne pas savoir exactement de quoi sera fait mon automne (monotone, ahaha..) et mon année 2008, contribue largement à cette envie de révolution capillaire.
Petit passage en revue de mon évolution capillaire :
De 0 à 3 ans, j’ai porté les bouclettes châtain clair, façon angelot, qui mettaient fortement en valeur mes « petites billes noires follement expressives » (expression maternelle gaga désignant mes yeux).
De 3 à 7 ans, un petit carré bien propre, bien raide, avec frange épaisse, façon petite fille modèle, a permis à ma mère de jouer à la poupée en toute impunité, serre-têtes et ballerines allant si bien ensemble…
A 7 ans je commençais à contribuer au choix de ma coiffure, la frange ne fût donc plus de mise, ni même le carré sage, c’était l’heure de les laisser pousser tranquillement jusqu’au milieu du dos, pour toute la durée de l’école primaire, afin de s’adonner en toute liberté aux tresses, bandeaux, couettes, palmiers, coques, et autres essais capillaires plus ou moins réussis, années 80 obligent.
En sixième, c’est la rebellion, parce que je mesure 1m33 (véridique), là où les autres mesurent au moins 1m60, que je n’aurais pas de poitrine avant au moins 3 ans (soit 14 ans et demi) et qu’en plus j’ai les coucougnettes d’affronter régulièrement mes cruels congénères dans des tenues choisies par ma mère (pour leur originalité) ou avec le visage défiguré à cause de mon eczéma ; je suis en droit d’exiger mes premières mèches blondes en salons de coiffure, là où d’autres brunettes sont consignées pendant 3 mois pour avoir utilisé le shampooing à la camomille de leur mère ( Popine si tu me lis, j’ai compati, tu le sais…).
En cinquième, inspirée par Nathalie Portman dans Léon, j’ai des envies de revenir au carré, je passe donc à un petit carré, pointes vers l’extérieur. Tout allait très bien jusqu’à ce que je décide de revenir chez le coiffeur, pour, je cite « rattraper les pointes », et là, c’est le drame, je ressors en larmes avec une coupe quelquepart entre Mireille Matthieu et Patrick Juvet.
Entre les désolations familiales …
Ma mère : « Oh c’est pas grave ma fille, ça repousse… » (la larme à l’œil elle aussi..)
Mon père : « Houlà, mais qu’est-ce qu’il t’a pris ? C’est affreux. » ( Ah mon cher papa, toujours le mot pour faire plaisir)
Mon frère : « Pffff trop laid…. » (Connard)
….Et les moqueries perpétuelles de ceux que je croyais être mes amis jusqu’alors et tous les autres collégiens, j’ai vite compris qu’il fallait se méfier des coiffeurs, ils n’ont pas du tout le même vocabulaire que nous ; mais vous en avez sûrement fait les frais vous aussi…

Fin du collège, début du lycée, années 90 obligent, je n’avais pas de coupe, juste des cheveux gras.
En terminale, influence punk oblige, les deux mèches de devant qui encadraient mon visage étaient vertes, vert émeraude, vous voyez…
Première année d’IUT, il était temps de tester la permanente, j’étais donc bouclée comme un caniche.
Cette période caniche fut stoppée net, durant l’été entre ma deuxième année d’IUT et ma première année à l’ISEG, quand un jour sous la douche, j’ai cru que la ressemblance avec mon papa irait juqu’à l’absence totale de cheveux sur la caillou (décoloration + permanente + mer, piscine et soleil = calvitie précoce).
L’été suivant, le mariage de ma sœur, et mon choix pour cette occasion d’une tenue exotique, motiva la mise en place de « rastas », à savoir les tresses africaines avec rajouts.
Plutôt réussi, mais sacrément inconfortable et lourd, les vrais cheveux en prirent un sacré coup…
Par la suite, entrée dans la vie professionnelle oblige, je fus dans l’obigation de calmer mes excentricités capillaires. Je me tins donc à peu près sage pendant 3 ans…
En Novembre 2005, un très bon ami de ma mère qui tenait une boutique de fringue, a été sélectionné par TLT pour participer, en fournissant des fringues, à une émission de relooking.
Le thème de cette émission : mère et fille…
Le problème rencontré sur le casting jusqu’alors était souvent une fille parfaite, mince, obsédée par la mode et sa mère souvent ronde, moche et mal fagotée. Trop banal.
Philippe (du magasin de fringues) décida de suggérer à ma mère de nous inscrire, nous ferions forcément l’affaire :
Une mère mince, jolie et bien habillée, avec sa fille ronde, mignonne, qui se souciait assez peu de suivre la mode. Ils ont dit BANCO ! (ah, la cité de la peur…)
Et nous voilà donc seléctionnées…
Le jour de la rencontre avec la coiffeuse (hors caméra), voilà ce qui se dit :
« Oh la,la,la,la.. vous êtes vraiment trop jolies !! Alors toi (moi), je le vois d’ici la frange, c’est sûr ça va être fantastique, et vous Madame, rousse, beaucoup plus rousse… »
Et là on a dit BANCO.
Le premier jour de tournage, on nous a demandé d’arriver mal habillées, mal coiffées et pas maquillées, ainsi le contraste serait plus saisissant.
Je ne pouvais pas m’empêcher de redouter le bien fondé d’une frange, alors que la dernière fois que j’en avais porté une je devais avoir 7 ou 8 ans…
Et pourtant le résultat fût particulièrement réussi, vous le connaissez.
Ils se sont régalés à jouer à la poupée avec moi, me coller des robes de femmes fatales et des talons vertigineux… Ah ça c’est sûr, ça me changeait…
L’émission était drôle très drôle, ma mère et moi, avons ris comme des baleines, et leur avons fait perdre un temps fou, en se foutant de la gueule l’une de l’autre…
Ca a tellement plu, qu’ils continuent à la diffuser, à leurs heures perdues… Dowwww….
Et je suis maintenant en photo dans Jean-Claude Aubry Magazine, Merci Rémy, d’ailleurs d’en avoir donnée connaissance à toute la Brique.
Mon grand-père perplexe devant cette photo n’a d’ailleurs pas pu s’empêcher de dire :
« C’est pas toi…Ils t’ont trafiqué à l’ordi. » (Merci papy).
Pour les curieux : http://www.jeanclaudeaubry-coiffure.com/1-6908-RELOOKING.php
(cliquez sur « voir le relooking » : la première c’est ma mère, la deuxième c’est moi. On ne rigole pas. Merci.)

Bref depuis ce relooking, j’ai adopté la frange et le cheveu dégradé…
Aujourd’hui j’en ai marre, et oui. J’avoue que la comparaison avec Mme Déco de M6 n’y est pas non plus pour rien…
J’ai eu une nouvelle idée. Ta-dah ! C’est difficile de le décrire, et donc de le visualiser mais bon…j’essaie.
J’ai pensé à un carré plongeant un peu fouilli, bien platine, plein de mèches rebelles, et une frange bien graphique. Bref me débarrasser de la longueur superflue derrière, mais garder la longueur utile devant (celle qui affine le visage).
Si vous imaginez un truc à la Victoria Beckham ou à la Jeanne Mas des 80’s, vous n’y êtes pas du tout.
Voilà les réactions suscitées dans l’entourage :
Ma colloc aka Molloc : « Oui, ça sera très bien…. »
Ma mère : « Oh non, mon Dieu, surtout pas… Ne te précipite pas ! » (signe d’un traumatisme capillaire certain)
Ma meilleure amie : « Ah… » (perplexité dûe à la connaissance de mon lourd passif capillaire)
Mon amoureux : « Heu, ben c’est bien, comme tu veux, c’est toi qui vois, c’est tes cheveux… ça repousse de toute manière, c’est pas comme si tu te refaisais faire la façade, c’est que des cheveux… » (Quelle imagination…ça pourrait être du Homer Simpson)
Ma coiffeuse aka Mimine: « BANCO! ça t’ira super bien, c’est faisable, pas de soucis, on garde le côté graphique et effilé que tu aimes devant, et on raccourcit le derrière, bonne idée. » (cette coiffeuse là parle le même langage que moi et ça c’est cool, pour elle 1cm = 1cm et pas 10.)

Donc voilà je vous annonce que la prochaine fois que vous me verrez, je n’aurais probablement pas la même tête.A moins qu’on ait réussi à me convaincre de laisser tomber cette nouvelle requête capillaire d’ici là, mais vous savez combien je suis têtue.