La vie en presque rose dans la ville rose...

lundi 7 juillet 2008

Agathe the blues...



Je suis soulagée par ce nouveau job, il n’est certes pas celui qui révolutionnera ma vie, il n’est pas celui que j’attendais et dont je rêve, mais il est certainement celui qui va enfin m’offrir un peu de stabilité, avec du plaisir et sans trop de contraintes. Et ça ça vaut déjà son pesant d’or.

Il me permet d’envisager un futur trés proche avec un peu plus de sérénité. Ceci dit je m’inquiète. Je m’inquiète de quand trouveras-t-on enfin un nid d’amour à habiter avec mon amoureux. C’est pas chose facile, d’enchaîner les visites et d’aller de déceptions en déceptions... Je sais on a tout le temps... Mais dans ce cas où va donc habiter mon amoureux à la rentrée???

Ce qui est sûr, c’est que pour l’instant il est loin ( à Niiiiiorrtt pour ceux qui débarquent), et que deux mois sans lui c’est long pour un chamallow calineur de mon espèce....
Je vais le voir dans quelques jours, pour deux trés courtes journées qui vont certainement passer aussi vite que l’éclair, pour la raison citée dans un post d’il y a quelques jours vous n’avez qu’à suivre.

Alors malgré, l’excitation de ce nouveau travail, je suis toute chagrine, pour pleins de raisons.

Parce qu’il me manque... Parce que la rentrée est pleine d’incertitudes.
Même mon programme d’improvisation sera certainement improvisé...
Je tenterais volontiers la Bulle Carrée et La Brique, mais aurais-je le temps, l’argent, l’énergie nécessaire pour les deux?? Je n’ai pas envie de choisir.

Je pense à mon papy, dont ça aurait bientôt été l’anniversaire... 4 jours avant le mien.
Cette année, il ne m’appellera pas pour me dire “Bon anniversaire NyFa! Quel âge déjà? Et alors? Les hommes?”. Je ne le verrais plus avec son chapeau de cow-boy en paille et sa moustache grise à la Clark Gable, se la jouer façon Dallas en scrutant l’horizon depuis son balcon, “Bob le Grand”. Lui aussi me manque douloureusemùent.

D’autant plus que ma grand-mère nous couve un bel alzheimer, et prépare le repas du soir à 6h du matin, quand elle ne se prend pas pour un cascadeur dans ses escaliers ou sur le lavabo de la salle de bains...
Que dire à ses trois enfants désemparés et fatalistes par la force des choses?

Mes amis et mes proches aussi me paraissent loin de moi...
Fabien, absorbé dans sa vie à Chartres, ma popine que je ne fais que croiser en coup de vent, encore prisonnière quelques temps de son entreprise qui prend l’eau dans le lot-et-garonne, Barjo et Grodrig dans le Gers, Kiki et mon coyote, à Paris dont je ne sais pas ce qu’ils deviennent...
Les autres sont absorbés eux-aussi par leur quotidien... C’est vrai, je n’appelle pas non-plus... Mea Culpa.
Mon père ne m’appelle que quand il a besoin d’un service, même si bien-sûr il recoit mes appels et mes visites avec grand plaisir. Ma soeur est en proie à une grosse crise avec son mari, et se terre dans sa maison à Saint-Sulpice sur Tarn, autant dire le bout du monde. Mon frère... est-il besoin de le mentionner me parle une fois par mois, quand on se croise au hasard de nos pérégrinations chez notre paternel, c’est pas trés grave, on a pas grand chose à se dire de toute manière... Heureusement ma douce maman, veille au grain.

De toute manière, l’ambiance générale est morose, la teuf n’a plus le même goût, les couples se défont autour de moi... C’est pas la joie.

Bref, laissez-moi donc un peu noircir le tableau, ça soulage, avant de pourvoir écrire de nouvelles choses dessus, sans que la craie crisse.
De toute façon, il paraît que quand un être vous manque tout est dépeuplé.
Rendez-moi le donc et ça ira mieux.