La vie en presque rose dans la ville rose...
mardi 26 juin 2007
ou comment rabaisser le niveau d'un blog formidable...
Y a des adolescentes attardées parmi mes cops (je tairais leur identité pour préserver leur dignité) qui se croient obligées de faire passer par mail ce genre de questionnaire à la con pour ado pubères...
Ben moa en ado attardée qui se respecte, je le mets sur mon blog, lol, kikoo, mdr, preum's!
C'est quand même dommage que ça soit pas un skyblog, comme ça en prime j'aurais mis de la musique de merde...
Youpi!
Si toi aussi tu aimerais que tes poils / ou tes nichons poussent rempli ce questionnaire, mdr, kikoo, lol !
Un seul mot pour...
1/ *Me décrire : Joviale
2/ *Décrire la vie : Mouvementée
3/ *Décrire l'amour : surprenant
4/ *Décrire l'amitié : loyauté
5/ *Décrire la famille : insupportable
6/ *Décrire la musique : orgasmique
7/ *Décrire les garçons/hommes : égoïstes
8/ *Décrire les filles/femmes : chiantes
9/ *Décrire le sport : ennuyeux
10/ *Décrire internet : sans limite
11/ *Décrire les programmes de TV/Réalité : à chier
12/ *Décrire mon blog : trépidant
13/ *Décrire mon collège/lycée : souvenir
14/ *Décrire mes parents : confiants
15/ *Décrire mon look : personnel
16/ *Décrire ma façon de draguer : pitoyable
17/ *Décrire mon/ma chéri(e) : adorable
18/ *Décrire ma chambre : warholienne
19/ *Décrire la sexualité : miam!
20/ *Décrire www.iciyatou.net : boutonneux
vendredi 22 juin 2007
15 ans de fan attitude, et enfin 1 concert...
ça y est ! le grand jour est arrivé, c’était mardi soir...
Une escapade aller-retour à Paris, rien que pour ça.
Pour patienter le mardi aprem, j’ai visité Montmartre.
Comme d’habitude, ça a l’air incurable, on m’a pris pour une anglaise...
Pas une seule fois, on ne s’est adressé à moi autrement qu’en anglais, pratique pour se débarrasser des caricaturistes de la place du Tertre, ou des blacks du Sacré cœur avec leurs fils tressés...
J’ai visité une expo sur Dali, très chouette. Des dessins, des peintures, des sculptures, et des symboles, beaucoup de symboles: des montres molles, des fourmis, des éléphants, des papillons, des escargots, de l’amour, de l’amour....
Je retiens aussi une belle série de portraits en noir et blanc, qui illustrent des phrases du génie catalan, aujourd’hui devenues cultes:
“- Quelle la différence entre un fou et vous?
- la différence c’est que moi, je ne suis pas fou...
- Pour vous, qu’est-ce que la laideur?
- le désordre.
- Qu’est-ce que la beauté?
- l’harmonie (tout à fait d’accord avec lui sur ce point.)
ou encore: “Le surréalisme c’est moi ! “
Mais il est déjà temps de rentrer et de passer aux choses sérieuses.
Me voilà, toute pomponnée, fin prête pour le concert de ma vie, à bord de la ligne 14 direction Bercy. Je ne réalise pas encore ce qui va m’arriver...
Dans le métro, j’observe les gens, et tente de deviner ceux qui comme moi s’arrêteront à Bercy. Je vois juste.
Voilà, Bercy se dresse devant moi, immense, tout de vitres miroitantes et d’herbe, bien moins belles que celle de notre jardin (hein, Marianne?... ).
Deux heures à l’avance, j’entre et pars en quête de ma place. La fosse est déjà pleine et en pleine forme, je me félicite du haut de mon mètre soixante qui ne supporte pas la chaleur d’avoir opter pour une place assise...
Bon sang, ils sont là quelque part dans ces quatres murs...
Je ne me lasse pas de regarder la diversité de leur public : du Hell’s angel sur le retour, à la boubourge hypercoincée, de la gamine de 5 ans, à l’ado boutonneux, des italiens, des espagnols, des anglais, des américains, des familles, des gothiques, des midinettes, des sosies de Tyler, des vieux au t-shirt délavé de la tournée d’ya 15 ans, et moi et moi et moi....
Je vous passe les détails de l’attente interminable qui précède leur arrivée, une première partie merdique, 3 ados, cheveux longs blonds et gras, se croient dans le garage de leurs parents, de la merde ricaine en barre...
La fosse trépigne moi aussi....
Mais l’heure approche, un changement de plateau, puis..
Les lumières s’éteignent, seules les bordures de la scène s’illuminent...
Mon cœur bat la chamade... il pourrait sortir de ma poitrine d’un instant à l’autre....
ça y est, il est là, une de mes dernières idoles vivantes, je l’entends arriver dans un râle interminable, mon cœur va lâcher, sa silhouette dégingandée apparaît sur l’écran géant, j’ai des frissons, il est là en vrai sous mes yeux ébahis: Steven Tyler, le vrai et son micro paré de foulards panthères...
ça doit être ça le charisme...
Les larmes de joie coulent, je ne peux pas lutter, je n’y vois plus rien, c’est eux enfin!
En chair et en os, j’ai 12 ans à nouveau, je me revois dévorer leur autobiographie intégralement en anglais page par page, mot par mot, au lieu de faire mes devoirs, je les connais par cœur....
Ils sont là devant moi. Au complet, au taquet...
Ils sont loin les Toxic Twins, il est loin le temps où Steve s’écroulait au milieu du show, trop camé pour tenir debout, ces deux là ils enterreront les plus fougueux d’entre nous...
Ils assurent le show impeccable, d’un bout à l’autre....
Joe Fucking Perry est beau comme un dieu, beau comme s’il avait 20 ans, chemise en satin ouverte sur son torse imberbe et musclé, il est classe, tout de noir vêtu recroquevillé sur sa guitare électrique, un virtuose soliste tout en discrétion, sous sa tignasse noire sublime, on ne distingue que sa moue boudeuse...
Steve, lui bien-sûr, c’est tout le contraire, il est la provocation incarnée, personnifiée...
Affublé d’une tenue taillée sur mesure, un fûte archi-moulant mi-sky rouge, mi-paillettes, mi-jean, mi-peau de serpent, sur ses fesses une paire d’yeux nous scrutent, une veste queue-de-pie effilochée, qu’il s’arrache rapidement, dessous un marcel blanc, lunettes noires... Un harmonica caché dans sa poche...
Ses cheveux méchés sont aussi ébouriffés que les miens le matin quand j’ai dormi avec les cheveux mouillés. Il transpire la provoc.
Il hurle, il grince, il miaule, sa voix est inimitable, son attitude sur scène aussi, il saute en l’air, il se roule par terre, il escalade les barrières, balance son micro en cercle au-dessus du public en transe. Il nous soumet une belle collec de gestes obscènes: il fait l’amour à un ventilateur géant, il se tripote, soulève son marcel, sur son ventre il est écrit au feutre noir : “Lèche-moi” en français svp, quel sens de l’hospitalité...
Il est partout et nulle part à la fois.
Devant la scène des fans hystériques brandissent des banderoles déclamant leur amour, il leur en arrache une des mains, l’accroche à sa ceinture pour la durée du concert, et leur répond les yeux dans les yeux à plat ventre sur scène, show privé pour téléphone portable: “ I love you too baby...(clin d’oeil)”
C’est bien lui... N’importe qui serait ridicule en se comportant de la sorte, attifé n’importe comment sauf lui... et Iggy dans ses jeans en plastique transparent, service trois pièces apparent...
Les chansons s’enchaînent, toutes les époques se succèdent, bon sang! ces types ont pas loin de 60 balais, c’est dingue, des images de leurs clips cultes en fond de scène, sa fille, Liv, est juste sublime, toute mon adolescence défile...
Sa voix me paralyse, elle sort directement de ses entrailles pour entrer dans les miennes... Caméra embarquée sur son micro, on voit le fond de sa gorge, quelle bouche... Mick Jagger peut aller se rhabiller, quelle fillette.... Et ses yeux noirs, on dirait une sorcière...
Je l’aime...
Tom Hamilton, le bassiste platine et placide, fait trembler mon squelette avec ses lignes de basse hypnotiques et impeccables de régularité; Brad Whitford, le guitariste rythmique, à fond dans son coin, quasi invisible et le batteur bourré de tics, Joey Kramer, nous mets en transe, à peine perturbé quand ses potos slamment sur ses fûts, qu’à celà ne tienne, il tapera sur les guitares et les pieds de micro....
Ce sont des bluesmen exceptionnels, vieux ok mais diaboliquement efficaces....
Les lumières s’éteignent à nouveau, les briquets s’allument quelques notes de piano, Steve seul sur l’avancée scénique, au cœur du public de Bercy muet, sous une douche de lumière bleue...
Mes poils sont au garde à vous. Normal, c’est “Dream On”...
Steve annonce la couleur: “For those who think it’s over, it’s never over Motherfuckers ! Dream On !“ (sûrement un message personnel)
Il nous exorte à rêver quoiqu’il arrive on ne sait jamais de quoi demain sera fait...
Steve pousse un cri déchirant, il chuchote et s’époumonne tour à tour:
“All the sins you do, come back to you.. Sing with me, sing for the years, sing for the laugther, sing for the tears, sing with me, just for Today, maybe tomorrow, good lord’ll take u away [...] Listen ! Dream on, dream on, dream on, dream on, dream until you dream comes true....”
Promis Steven je m’y emploierais...
On en a pris plein les mirettes, plein les feuilles, la scène se vide...
Toute les bonnes choses ont une fin, Fanny...
Mais c’est sans compter sur les papys rockers, qui reviennent changés de la tête aux pieds et électrisent le public une dernière fois avec un “Walk this Way” survolté... Ils nous rappellent nos fondamentaux avec un “Mama’Kin” vieux mais pas poussiéreux. Merci d’exister.
Je suis sans dessus-dessous, ils s’en vont pour de bon cette fois, je ne l’ai reverrai sûrement jamais en live...
Je les aime profondément pour les premiers émois musicaux qu’ils ont provoqué en moi, quoiqu’on puisse en penser aujourd’hui, ma vocation je la leur dois...
Pendant une heure après le concert, je ne peux pas parler, rendue muette par l’émotion... Je regarde Bercy se vider...
C’est l’heure de rentrer des étoiles plein les yeux, des perles plein les oreilles...
Fais de beaux rêves, midinette.
Sting à nous deux, british honey, accroche-toi, il va falloir en faire pour me bouleverser comme ça chti pépère dans ton stade gigantesque... Même pas chiche de mettre mes poils au garde à vous!
Prochain objectif: l’Iguane libidineux.
mardi 12 juin 2007
Renardette cherche motivation désespérément...
Bon sang où est passée ma fougue?
A croire que je vieillis...
Où sont passé mon utopisme et mon enthousiasme forcené, ma détermination, ma gnaque et ma volonté de fer??
Sans doute noyés sous le raz-de-marée bleu de notre nimbus frustré de président.
Hier, mon “hôte” (voir définition plus bas) favori, mon mien, me trouvait le joli surnom de “symbiote” (voir définition plus bas), plus valorisant que celui que je m’étais auto-attribué: parasite.
La symbiose est une association intime et durable entre deux organismes hétérospécifiques (espèces différentes). L'organisme le plus petit est généralement appelé le symbiote, ou, plus rarement symbionte, alors que l'autre est qualifié d'hôte.
La notion de symbiose est restreinte aux associations à bénéfice mutuel et, dans son sens strict, de type obligatoire; le symbiote ne pouvant survivre sans son hôte et l'hôte sans son symbiote.
N’est-ce pas adorable? (oui je sais je suis crock et alors? j’aaaassssuuuuuummmmeee!)
Tout ça pour dire que selon cette définition, je lui ai demandé quels bénéfices il pouvait donc tirer de mon parasitage à son égard, je garderais les détails de la réponse pour moi, mais un des éléments de sa réponse était: “ton optimisme”.
Comment fait-il pour encore le voir, alors que je me trouve infernale et “rabat-joie”?
L’amour rend-t-il vraiment aveugle?
Tant mieux, s’il ne ressent pas les affres que traversent ma cervelle en ce moment. Lui au moins est préservé.
Vous connaissez (presque) tous, ma lassitude latente et chronique...
Aujourd’hui elle atteint des sommets, c’est affreux, je suis débordée et pourtant je m’ennuie...
Je ne supporte plus de passer chez moi comme je le ferais dans un hôtel.
Je ne supporte plus mon boulot qui ronronne, ni les mauvaises habitudes du patron, qui au demeurant est capable d’être sympathique...
Je ne supporte plus mon compte en banque dans le rouge.
Je ne supporte plus mon père, ce baroudeur, qui crie son indépendance , et ne sais même pas taper un mail tout seul. Et à qui je me sens redevable et donc par qui je me fais exploiter.
Je ne supporte plus de me dire que je mérite mieux.
Ma semaine parisienne, n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Cette formation professionnelle “Entrepreneur de spectacles” à l’IRMA, était tout simplement passionnante. Le cadre légal, les formalités, le salariat, les obligations sociales, la production, la communication, les aspects techniques, bref très complet.
Des intervenants pro, qui n’ont fait que remuer le couteau dans la plaie: “il y a du boulot, mais pas d’argent...”, “la culture est le cadet des soucis du gouvernement actuel” (ah c sûr Johnny lui n’a aucun mal à produire des concerts, Doc Gyneco lui non plus mais vaut mieux qu’il évite sa cité, ou le lynchage sera à nouveau d’actualité...), ou encore “c’est vraiment difficile de trouver des gens compétents, on a plus souvent à faire à des adulescents qui pensent qu’à picoler et pogoter; ou à des étudiantes en médiation culturelle qui sorties des clous de leur fac, sont paumées et submergées par le stress, et fondent en larmes en 2 jours”....
Cette dernière phrase prononcée par la directrice de la communication des Transmusicales de Rennes, n’a fait qu’un tour dans mon sang...
ET MOOOIIIIIIII!!!!!!!! JE SUIS LA MOI!!!!!! OUI LAAAA!!!
Ma résistance au stress est phénoménale, et me révèle souvent d’une efficacité redoutable.
Elle aura ma candidature par mail dans l’après-midi.
Je suis sortie de ce stage, la tête en ébullition, j’ai même acheté un cahier dont j’ai déjà noirci pas mal de page, pour y exposer mes idées en vrac, pour éviter qu’elles s’évaporent...
Je sais qu’il faudrait que je me jette à l’eau, que je n’ai rien à envier aux autres, ni à attendre d’eux, et que le seul moyen d’arriver à mes fins, c’est de remonter mes manches, et de mettre sur pieds ces projets, mes projets.
Mais j’ai peur, c’est un milieu tellement difficile, avec tellement de requins, suis-je suffisamment armée? Résisterais-je à un échec?
C’est pourtant le moment idéal, 25 ans, un bon petit bagage, des envies monstrueuses, pas de bouches à nourrir (à part mon chien même pas doux)....
Comment ne pas perdre son envie et sa motivation, quand on voit jamais la fin? Notre objectif existe mais moi j’ai l’impression de courir vers lui mais avec un élastique accroché dans le dos, qui me ramène régulièrement au point mort.
J’essaie de mettre des couleurs sur mon tableau, qui me paraît souvent noir en essayant de me convaincre que je ne pourrais pas passer toute ma vie au SMIC, que le fait que je m’accroche fera la différence avec tous ceux qui veulent bosser dans ce milieu pour les paillettes
Donc si vous en avez, j’en cherche. ( De la motivation, pas des paillettes.)
Merci.
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