La vie en presque rose dans la ville rose...

mardi 12 juin 2007

Renardette cherche motivation désespérément...


Bon sang où est passée ma fougue?
A croire que je vieillis...
Où sont passé mon utopisme et mon enthousiasme forcené, ma détermination, ma gnaque et ma volonté de fer??
Sans doute noyés sous le raz-de-marée bleu de notre nimbus frustré de président.

Hier, mon “hôte” (voir définition plus bas) favori, mon mien, me trouvait le joli surnom de “symbiote” (voir définition plus bas), plus valorisant que celui que je m’étais auto-attribué: parasite.

La symbiose est une association intime et durable entre deux organismes hétérospécifiques (espèces différentes). L'organisme le plus petit est généralement appelé le symbiote, ou, plus rarement symbionte, alors que l'autre est qualifié d'hôte.
La notion de symbiose est restreinte aux associations à bénéfice mutuel et, dans son sens strict, de type obligatoire; le symbiote ne pouvant survivre sans son hôte et l'hôte sans son symbiote.
N’est-ce pas adorable? (oui je sais je suis crock et alors? j’aaaassssuuuuuummmmeee!)

Tout ça pour dire que selon cette définition, je lui ai demandé quels bénéfices il pouvait donc tirer de mon parasitage à son égard, je garderais les détails de la réponse pour moi, mais un des éléments de sa réponse était: “ton optimisme”.

Comment fait-il pour encore le voir, alors que je me trouve infernale et “rabat-joie”?
L’amour rend-t-il vraiment aveugle?
Tant mieux, s’il ne ressent pas les affres que traversent ma cervelle en ce moment. Lui au moins est préservé.

Vous connaissez (presque) tous, ma lassitude latente et chronique...
Aujourd’hui elle atteint des sommets, c’est affreux, je suis débordée et pourtant je m’ennuie...
Je ne supporte plus de passer chez moi comme je le ferais dans un hôtel.
Je ne supporte plus mon boulot qui ronronne, ni les mauvaises habitudes du patron, qui au demeurant est capable d’être sympathique...
Je ne supporte plus mon compte en banque dans le rouge.
Je ne supporte plus mon père, ce baroudeur, qui crie son indépendance , et ne sais même pas taper un mail tout seul. Et à qui je me sens redevable et donc par qui je me fais exploiter.
Je ne supporte plus de me dire que je mérite mieux.

Ma semaine parisienne, n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Cette formation professionnelle “Entrepreneur de spectacles” à l’IRMA, était tout simplement passionnante. Le cadre légal, les formalités, le salariat, les obligations sociales, la production, la communication, les aspects techniques, bref très complet.
Des intervenants pro, qui n’ont fait que remuer le couteau dans la plaie: “il y a du boulot, mais pas d’argent...”, “la culture est le cadet des soucis du gouvernement actuel” (ah c sûr Johnny lui n’a aucun mal à produire des concerts, Doc Gyneco lui non plus mais vaut mieux qu’il évite sa cité, ou le lynchage sera à nouveau d’actualité...), ou encore “c’est vraiment difficile de trouver des gens compétents, on a plus souvent à faire à des adulescents qui pensent qu’à picoler et pogoter; ou à des étudiantes en médiation culturelle qui sorties des clous de leur fac, sont paumées et submergées par le stress, et fondent en larmes en 2 jours”....

Cette dernière phrase prononcée par la directrice de la communication des Transmusicales de Rennes, n’a fait qu’un tour dans mon sang...
ET MOOOIIIIIIII!!!!!!!! JE SUIS LA MOI!!!!!! OUI LAAAA!!!
Ma résistance au stress est phénoménale, et me révèle souvent d’une efficacité redoutable.

Elle aura ma candidature par mail dans l’après-midi.

Je suis sortie de ce stage, la tête en ébullition, j’ai même acheté un cahier dont j’ai déjà noirci pas mal de page, pour y exposer mes idées en vrac, pour éviter qu’elles s’évaporent...

Je sais qu’il faudrait que je me jette à l’eau, que je n’ai rien à envier aux autres, ni à attendre d’eux, et que le seul moyen d’arriver à mes fins, c’est de remonter mes manches, et de mettre sur pieds ces projets, mes projets.
Mais j’ai peur, c’est un milieu tellement difficile, avec tellement de requins, suis-je suffisamment armée? Résisterais-je à un échec?
C’est pourtant le moment idéal, 25 ans, un bon petit bagage, des envies monstrueuses, pas de bouches à nourrir (à part mon chien même pas doux)....

Comment ne pas perdre son envie et sa motivation, quand on voit jamais la fin? Notre objectif existe mais moi j’ai l’impression de courir vers lui mais avec un élastique accroché dans le dos, qui me ramène régulièrement au point mort.

J’essaie de mettre des couleurs sur mon tableau, qui me paraît souvent noir en essayant de me convaincre que je ne pourrais pas passer toute ma vie au SMIC, que le fait que je m’accroche fera la différence avec tous ceux qui veulent bosser dans ce milieu pour les paillettes

Donc si vous en avez, j’en cherche. ( De la motivation, pas des paillettes.)
Merci.