
Quelle drôle de chose que l’amour, hein?
Aprés un vent printanier qui a soufflé sur pas mal d’entre-nous, réveillant nos hormones, amenuisant le tissu couvrant nos épidermes et nous incitant à trouver des partenaires de jeux; nous sommes aujourd’hui en été (si, si je vous assure officiellement, ça fait même plusieurs jours), alors que mon anniversaire se rapproche dangereusement... un vent de heu... comment dire, un vent de ... je trouve pas de mots là, heu.... bon provisoirement, le temps de trouver le mot approprié, je vais dire: un vent de loose s’abat sur nous....
Alors que celui qui émoustille mon coeur est à l’aube de m’abandonner lâchement pour 2 mois (soit l’équivalent de la moitié de l’existence véritable de notre couple), pour partir travailler dans une ville dont personne ne connaît vraiment le positionnement géographique, mais dont tout le monde sait qu’elle est mortelle d’ennui: Niort.
Je suis à l’agonie... Oui à l’agonie....
J’ai toujours détesté les amours à distance, autant dire un summum de frustration.
Quand je pense que ça fait fristouiller certains... Moi ça me désespère...
En effet appartenant à une espèce en voie de disparition: les Bisounours, 2 mois sans toucher celui que j’aime = lyophilisation intégrale....
Mais je dois avouer que sur ce coup-là, je suis dans l’obligation de relativiser. Ben si...
2 mois dans une vie c’est rien, il reviendra à Toulouse dans cet intervale, surtout pour mon anniversaire les bras chargé de cadeaux ( ceci est un message personnel ), il ne va pas me quitter ( il a pas intérêt ), je vais tellement lui manquer qu’il va revenir 10 fois plus amoureux ( si si c’est possible ), il ne peut rencontrer personne à Niort, puiqu’il n’y a rien d’autre que ... rien.
Quant à moi, évidemment telle Pénélope je vais me morfondre, et être tellement occupée ou à bosser, ou à bosser, ou à bosser, que je ne verrais pas passer mon été comme d’hab’...
Je dois aussi relativiser car autour de moi c’est l’hécatombe, oui j’ai bien dit l’hécatombe...
Alors que je fignolais les dernières invitations à notre crémaillière, j’ai appris la séparation brutale d’un couple d’amis que j’adore et que, j’avoue, je tenais pour modèle en me disant, depuis 3 ans que je les connais, et depuis je crois une dizaine d’années qu’ils s’aimaient : tu vois Fanny, l’amour et la fidélité existent encore, puique C et J existent...
J’ai travaillé avec J pendant plusieurs mois, je l’ai vu appréhender sa paternité avec un mélange de fierté, d’admiration pour C, et d’appréhension... J’ai vu C enceinte, belle comme le jour, radieuse...
J’ai vu J tombé en amour pour son fils Marius...Un adorable bambin, tout ce qu’il y a de plus attachant...
Je les ai vu s’aimer à travers les difficultés d’avoir un premier enfant, la difficulté de devoir reprendre trés vite le boulot pour survivre financièrement, j’ai gardé leur fils pour des soirées qu’ils voulaient se réserver pour eux deux, tous seuls...
Je les ai vu investir dans un appartement plus grand, le retaper de leurs petites mains avec amour, pendant des mois et des mois....
Et au lendemain ou presque de leur aménagement dans ce nouvel appart, J m’apprend d’un ton laconique pour mieux retenir des larmes mal contenues que: non, il viendra pas à ma crémaillère avec sa chérie, car sa chérie et lui ne sont plus ensemble, et ce w.e là c’est lui qui garde Marius. Il m’a dit avoir cherché à me prévenir il y a quelques semaines, et n’ayant pas réussi à m’avoir au bout du fil, n’a pas voulu me le dire par répondeur interposé. Voilà c’est tout.
J’ai dû blémir.
C et J séparés, c’est pas possible. Ma gorge se serre, c’est inimaginable.
Ne sachant que dire, ne voulant pas l’embarrasser en lui demandant des détails, j’ai seulement risqué un timide “ et tu vas bien mon J ?”
Il a répondu : “Il y a des hauts et des bas, surtout des bas, mais c’est comme ça. Point. Marius pousse, même si c’est pas facile pour lui non plus. Tu viens au concert de Wok à la sdf de Ramonville (rapide changement de sujet)? “
Mes instincts féminins m’ont laissé entendre qu’il n’avait pas forcément décider de grand chose dans cette rupture et qu’il en souffrait beaucoup...
Glups... J et C sont séparés, mais enfin pourquoi?
Et Marius, bon sang, il a même pas 2 ans...
Je n’en saurais pas plus pour l’instant.
Quelques jours plus tôt j’apprenais également qu’un autre bisounours de mon entourage, en couple depuis 2 ans avait fait cruellement les frais d’un des nombreux et dangereux “connardsbarbaresquipensentplusavecleurqueuequ’avecautrechose”...
Comme j’aurais aimé l’avoir en face ne serait-ce que 5 minutes pour lui arracher la tête et ce qui lui reste de couilles dans le slip, lui qui a salit cette perle précieuse de la pire manière qui soit, en mentant comme un arracheur de dents, et en osant en plus formuler des reproches à son encontre pour mieux justifier sa lacheté...
Quelle merde ce type...
Je lui souhaite de pas croiser mon chemin, ni celui des meilleurs amis Bisounours de ce Bisounours; ou je peux lui prédire sans difficultés un sale quart d’heure. Connard !
Tout ça me renvoie à mes vieux démons. Je n’y peux rien, les enfoirés affectifs doivent se tenir au large avec moi, j’ai trop vu souffrir ma mère, celui qui me fera subir le quart de ce qu’elle a subie n’est pas né, et s’il l’est, il peut déjà rédiger son épitaphe.
C’est une séquelle indélébile de l’enfance, ce qui n’ont pas vécu ça, ne peuvent pas me comprendre.
L’infidélité est juste intolérable pour moi, je suis trop entière pour céder une once de terrain là-dessus. Certains diront trop jeunes, je leur donne rdv dans quelques années pour voir si ça changé...
Le pire c’est quand elle est n’est pas assumée. On ne peut pas aimer et une personne et la tromper. Il faut la quitter ! Y a pas d’alternatives.
Les prétextes minables du genre, je ne voulais pas lui faire de mal, ne sont que le reflet d’un vide sidéral dans le calbute.
Je veux bien cependant concevoir que des individus ( hommes ou femmes) soient assez faibles (oui c’est une faiblesse) pour tolérer que leur conjoint leur fasse subir ça. C’est un choix.
Allez un petit quart d’heure de psychologie de comptoir...
Mon père est le prototype même de l’homme infidèle, à la seconde où il a une relation régulière avec un semblant de quotidien établi, il faut qu’il aille voir ailleurs. Bien que l’âge semble le calmer, je ne le pense pas pour autant rangé des voitures...
Et même si j’ai fini moi-même avec l’âge par admettre qu’il n’était pas un salopard fini, mais un gros dur au coeur d’artichaut, il n’en reste pas moins que c’est intolérable et terriblement humiliant, pour la personne qu’il prétend aimer.
Merde il va falloir que je relise encore le bouquin sur comment la relation amoureuse de mes parents influence les miennes.... Pfffff.....
Et la maîtresse (ou l’amant) dans tout ça?
Comment peut-on avoir décemment la prétention de penser que celui qui trompe son ennui avec nous (et d’autres), va quitter sa femme pour nous? Parce qu’il le dit ? Il dit généralement aussi à sa femme qu’il ne la trompe pas...
Comment peut-on être assez conne, ou se croire supérieure au point de penser qu’on échappera à la règle du qui a trompé, trompera, pauvres tâches...
Comment peut-on aliéner sa vie à une personne qui ne pourra jamais nous rendre heureuse? il faut avoir une case en moins, c’est pas possible...
Mes parents ont bien essayés de nous épargner leurs conflits mais en vain... les enfants ne sont pas dupes.
Je voudrais dire à toutes les maîtresses de mon père qui ont eu l’indécence de m’avoir au bout du fil, que je les remercie.
Oui, je les remercie car grâce à elles, leurs caprices, leurs crises de larmes hystériques, j’ai compris depuis l’âge de 5 ans à peu prés que je ne voudrais jamais être assez conne et désespérée pour courir aprés un mec infidèle, qui me promets monts et merveilles, alors que je ne suis qu’un coup parmi tant d’autres...
Spéciale dédicace à celle qui a eu le culot de tenir les propos suivants:
(Pour que vous compreniez mieux, un posage de contexte s’impose mes parents travaillaient ensemble, c’était lors d’un déplacement professionnel, surlequel je les accompagnais, dans un hôtel pyrénéen. J’avais 12 ans, tenir la réception de l’hôtel m’amusais au plus haut point. Donc pendant le repas la directrice de l’hôtel me confia ce privilège. Je reçu alors l’appel surréaliste que voilà:)
“ - Hôtel Truc bonjour !
- Bonjour je voudrais parler à Monsieur.... ( mon père ) svp de la part de son épouse.
- ça me paraît difficile Madame, car Monsieur..... ( mon père ) n’est pas marié.
- ( rire gêné) en fait je suis sa future épouse...
- je ne pense pas Madame, mon père m’aurait certainement prévenu s’il avait une future épouse... Si vous le souhaitez je peux cependant vous passer celle qui est sa compagne depuis 17 ans ( ma mère )...
- (voix sanglotante et agressive) Non! Ecoute, passe le moi immédiatement j’exige de lui parler !
- Vous n’êtes pas en droit d’exiger quoique ce soit de quique ce soit et surtout pas de moi (sous-entendu = pauvre merde va brûler en enfer). Aurevoir.”
[...]
Epilogue:
Je ne sais pas ce qui fût le plus jouissif pour moi, du haut de mes 12 ans, faire fermer sa gueule à cette hystérique, dont je connaissais déjà l’existence?
Ecouter mon père mentir de manière éhontée pour justifier ou expliquer ce qui venait de se passer?
Ou bien entendre ma mère rappeler l’hystérique en question et lui dire ceci trés calmement :
“ - Ecoute-moi bien, tu le veux ... (mon père), viens le chercher je te fais un paquet cadeau si tu veux ( = je ne le retiens pas + la mégère en fait c’est toi pas moi contrairement à ce qu’il peut dire), ose encore adresser le moindre mot à ma fille ou à mon fils et je viens te buter en personne.”
De raccrocher et d’ajouter à mon père :
“ - Quant à toi, je te préviens où elle cesse d’appeler sur le champ, ou je te plante là tout seul avec ta merde ( = l’organisation intégrale d’un raid d’une semaine à gérer, 250 participants, leurs hébergements..etc...) en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.”
Bizarrement elle n’a pas rappelé...
Mon père m’a demandé par le passé de ne pas le juger pour ce qui ne me regarde pas. Je comprends qu’il aimerait retrouver mon estime en tant qu’homme et pouvoir discuter sereinement avec moi de l’amour en général, mais c’est mort, le mal est fait.
Il a toute mon estime en tant que père, même imparfait, voir même en tant “qu’ami” et conseilleur de vie professionnelle et sociale, mais non pas en tant qu’homme à proprement parler.
Nous n’avons pas la même définition ni de ce qu’est un homme, ni de ce qu’est l’amour.
Bref tout ça pour dire, que subir ou faire subir une telle humiliation c’est abominable et que je n’en serais jamais ni victime ni auteur.
A la seconde où je découvrirais quelquechose de louche dans ma relation avec un mec, je le quitterais sur le champs, c’est déjà arrivé.
Et à la seconde où je réaliserais que j’ai envie d’aller voir ailleurs vraiment, je le quitterais aussi.
Je préfèrerais toujours entendre :
“ - désolé, je ne t’aime plus ” ou “ nous deux c’est fini parce que....”
plutôt que :
“ - mais non je te jure c’est pas ce que tu crois...”
“ - oui je te trompe mais c’est toi que j’aime...”
Pour aimer j’ai besoin de respecter, d’admirer, je ne peux pas porter la moindre estime à quelqu’un qui ment, trahi et trompe celui ou celle qu’il est censé aimer.