- Se faire “sexy en diable” pour la dernière soirée en amoureux, pour qu’il parte avec un bon souvenir, pour finalement pleurer dans ses bras comme une idiote de le voir triste et avoir les yeux comme des saucisses cocktail recouverte de mascara dégoulinant.
- Déguster un bon repas sucré-salé préparé par lui avec amour; avec une boule dans la gorge et une dans l’estomac.
- Lui offrir un petit cadeau kitchissime à partager, qui me le rappelera chaque seconde.
- A la seconde où on ouvre les yeux le lendemain matin se dire que ce grand machin adorable endormi à côté de moi, ne sera pas à nouveau dans ces draps girly avant plusieurs semaines.
- Prendre une douche pour se détendre, et pleurer deux fois plus.
- Déjeuner les yeux fixés dans le vague.
- Tenter vainement de camoufler les saucisses cocktail pour partir travailler.
- Eclater en sanglots quand ma colloc me demande si “on a le pêchon ce matin ?” non en fait on a la larme facile ce matin...
- Le quitter en larme, comme si je n’allais plus jamais le revoir (pfff je suis vraiment une guimauve...)
- Pleurer en écrivant ces lignes
- Avoir une chanson triste à mourir dans la tête :
Ain't no sunshine when he's gone.
It's not warm when he's away.
Ain't no sunshine when he's gone
And he's always gone too long anytime he goes away.
Wonder this time where he's gone,
Wonder if he's gone to stay
Ain't no sunshine when he's gone
And this house just ain't no home anytime he goes away.
And I know, I know, I know, I know, I know,
I know, I know, I know, I know, I know, I know, I know,
I know, I know, I know, I know, I know, I know,
I know, I know, I know, I know, I know, I know, I know, I know
Hey, I ought to leave the young thing alone,
But ain't no sunshine when he's gone, only darkness everyday.
Ain't no sunshine when he's gone,
And this house just ain't no home anytime he goes away.
Anytime he goes away.
Anytime he goes away.
Anytime he goes away.
Anytime he goes away.
- Avoir honte de pleurer pour quedalle devant la femme de ménage de son père, alors qu’elle attend des nouvelles du compagnon de sa fille, qui est dans le coma depuis 3 semaines.
- Pleurer pour le compagnon de la fille de la femme de ménage de son père, qui est dans le coma depuis 3 semaines.
- Etre aussi efficace au boulot, qu’un bulot sous sédatif.
- Déprimer à l’idée de passer 1 semaine à Rodez, même si c’est pour être l’attachée de presse d’un festival sympatoche.
- Noicir le tableau.
- Ne pas savoir ce qu’on va faire de sa vie dans quelques mois.
- Devoir attendre septembre pour avoir des congés avec son amoureux.
- Se ressasser que ça va être dur de survivre tout le mois de juillet avec - 7€98 - sur le compte en banque.
- Prier pour ne pas avoir d’accident ni se faire gauler avec une voiture qui n’a plus le contrôle technique depuis 6 mois.
- Se ressasser que ces batards de l’agence immobilière de mon ancien appart, préfère faire poireauter la future locataire, et inventer chaque jour des nouveaux papiers à lui demander parce qu’elle est black; afin de pouvoir ponctionner sur ma caution jusqu’au dernier centime.
- Se rendre compte qu’on a perdu le seul et unique badge de nos idoles
- Etre chargée de diffusion et constater que sur le premier album fraîchement sorti de fabrication du groupe fétiche de l’asso, le patron s’est trompé dans le numéro de téléphone du contact scène = nous.
- Avoir une crevaison lente sur le pneu arrière de son vélo.
- Lire les news sur le net ou dans les journaux et se souvenir que le président de la république française c’est Sarkozy.
- Etre carfardeuse, parce que sa mère nous dit de ne pas être trop carfardeuse... Que c’est pas la mort, qu’il va revenir, que d’ailleurs, elle le trouve trés chouette et trés drôle, et qu’elle trouve qu’on va bien ensemble. que son colloc est hilarant, et que vivement qu’on remange tous ensemble...
- Compter les secondes qui me sépare du week-end. Plus que 6 heures et je serais libre.
- Redouter l’attendrissement et le moquage gentil de sa meilleure amie, qui elle subit depuis 7 ans les absences répétées et trés longues de son chéri qui bosse dans le tourisme: 6 mois en Tanzanie, 1 an en Argentine. Alors c’est sûr que 2 mois à Niort, c’est risible.
Oui mais c’est pas pareil !!!
- Relativiser en se disant que c’est déjà pas mal, d’être en bonne santé, d’avoir un toit et un jardin, un travail pour encore quelques mois, des amis, des parents sympas, un début de rayon de soleil au mois de juillet, un chien pas doux dont on est l’idole incontesteé, un amoureux amoureux et adorable, qui part juste gagner un peu mieux sa vie deux mois dans une ville moisie, il a déjà suffisament les boules comme ça pour pas que j’en rajoute...