La vie en presque rose dans la ville rose...

lundi 19 mars 2007

Ode à mon lit


Ô toi, objet précieux s’il en est....
Je me dois aujourd’hui de te rendre hommage.
Aujourd’hui, oui, car le manque de toi est à son paroxysme.

Ces derniers temps, mes activités m’obligent à ne passer que de toutes petites heures en ton sein, presque par nécessité physiologique, pour ne pas m’effondrer...
Alors, que toi, à qui je voue une passion sans bornes, est le mieux placé pour savoir combien, si je le pouvais, je multiplierais à l’infini le temps passé avec toi!

Ô toi, mon lit, que j’ai voulu en hauteur, comme une cabane, comme pour mieux te garder secret, inaccessible, rien que pour moi, et aussi comme pour mieux ne pas perdre de temps le matin, à “faire le lit”.... Je sais qu’à mon image, tu aimes toi aussi avoir “la couette en bataille”...

Ô toi, mon lit, deux places, comme pour mieux me laisser de l’espace pour me débattre lors de mes voyages mouvementés dans mon subconscient.
Ô toi, mon lit, à qui j’impose parfois de violents traitements anti-acariens, je sais que tu ne peux m’en vouloir de prendre soin de toi.

Ô toi, mon lit, dont l’oreiller moelleux est pour moi, ce que le rocher est à la moule.
Ô toi, mon lit, dont la couette légère et volumineuse, est pour moi, ce que le ciel est au soleil.

Quand je suis triste ou malade, c’est toi qui me recueille avec ma demi-douzaine de milliers de kleenex, et qui de toute ta douceur apaise mon mal.

Quand je suis heureuse et amoureuse, c’est aussi toi qui me recueille avec cet étranger dont tu prendras vite la douce odeur pour que je t’aime encore plus, et qui de toute ta douceur apaise mon mâle.

Ô toi mon lit, j’aime à changer ta parure, pour avoir le plaisir de me glisser dans ce doux parfum de pêche que te donne l’adoucissant “chhuuutchhhuuut pas de marques”.
Ô toi mon lit, tu me pardonnes, mes heures d’égarement à danser comme une tarée, pour te revenir pas démaquillée, sentant la sueur et le tabac...

Ô toi, mon lit, tu te fiches pas mal, que je te rende visite avec un pyjama tout pourri, troué, avec des chaussettes en moumoutes et une bouillote zébrée; ou encore avec des dessous qui coûtent plus cher que toutes tes parures réunies; ou encore dans le plus simple appareil... Tu t’en fous, tant que je te rends visite.

Ô toi mon lit, dans ta plus grande générosité, accueille en ton sein, tout ce qu’il me plaît de convier: mon petit mac pour bosser, ou mon petit mac pour mater les simpsons ou un bon film, mes bibliographies musicales, mon I-Pod bruyant, mes magasines débiles...

Ô toi mon lit, je te promets de te revenir au plus vite, et de me faire pardonner l’outrecuidance de te quitter aprés seulement 4 ou 5 heures d’un mauvais sommeil.

Ô toi mon lit, je te promets dès que possible des grasses matinées, à faire pâlir de jalousie, le pire feignant de la planète....

Ô toi mon lit:
Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces

Si toi aussi tu aimes ton lit, dis-le lui dans les commentaires.