La vie en presque rose dans la ville rose...

vendredi 2 mars 2007

Etonnant!


Même si je suis une grande bouche (pour parler poliment) et que mon caractère, pour le moins entier, me pousse parfois à des excès surprenants, je me surprends souvent à être étonnée, à m’émerveiller pour rien, à être admirative, à m’extraire de moi et observer des scènes en toute béatitude (position 3, c’est ça Marianne?)...

Dans ces moments là, je retrouve toute mon innocence enfantine(même si elle prend cher et souvent), elle est là quelquepart, et me rend parfois naïve et crédule... Blonde pour de vrai quoi! Oui mais non, parce que pas conne quand même!!

Souvent, je regarde avec dépit ou tendresse mon entourage, mes amis, mes amours, mes emmerdes; je m’extrait de la situation et me demande si j’ai mérité ça....

Bon, pour tout ce qui est négatif, j’ai arrêté de me poser la question, en me disant juste que c’était juste pour que je sois plus heureuse plus tard (il faut bien trouver une justification)... Je suis programmée pour le bonheur, c’est tout, quoi qu’il arrive contre vents et marées.

Pour tout ce qui est positif, je me pose régulièrement la question, c’est vrai est-ce que je mérite tout ça? Je sais que je suis quelqu’un de foncièrement gentil et positif, et que je donne souvent mon amour sans compter (quitte à ce qu’on me le renvoi sans ménagement en pleine face); mais je ne peux m’empêcher d’être étonnée quand on me rend la pareille... Pourquoi?

Pourquoi suis-je régulièrement étonnée, et agréablement surprise de l’affection que les gens me portent?
Pourquoi l’angoisse ma gagne-t-elle très rapidement, quand les gens savent m’aimer comme moi je les aime? Tellement peur que ça ne soit pas vrai, que ça ne dure pas?
Tellement peur que ça s’arrête du jour au lendemain sans prévenir?
Pourquoi les marques d’affection, les petites attentions me touchent-elles aussi profondément?
Pourquoi en quelques centièmes de secondes, je sais que j’aimerais profondément cette fille, ou ce gars; quoiqu’il arrive?

Par exemple, j’ai eu une amie qui s’appelle Jenny, nous nous apprécions énormément, on passait énormément de temps ensemble, on s’adorait, même si notre conception de l’amitié à priori n’était pas la même...
Un jour Jenny a eu des soucis, des grosses remises en question, des grosses envies de vivre autre chose, elle a effacé l’ensemble de son répertoire téléphonique, et elle a disparu de ma vie, en un clin d’oeil sans explications.... Et bien aujourd’hui, deux ans après elle me manque encore....
Je sais qu’elle garde un excellent souvenir de notre amitié, qu’elle ne m’a pas oublié, mais que changer de vie pour elle, c’est aussi changer d’amis.

En fait, ça me terrorise de voir les gens que j’aime sortir de ma vie, sans raison acceptable à mes yeux, sans explications... D’ailleurs, sauf cas de force majeure ou grosse crasse, ou volonté de leur part, les gens qui ont compté ne sortent pas de ma vie jamais...
Pourtant mes parents m’aiment, j’ai une maman géniale, un papa marginal, absent mais aimant, un frère superficiel et égoïste, une sœur très famille je vous aime, un chien hyperactif et possessif, je ne comprends pas...

Allongez-vous Mademoiselle, détendez-vous, parlez-moi de vous, de vos rapports avec vos parents et de ce qui vous contrarie, ça fera 130€., je ne prends pas les cartes bleues...

Je sais ça s’analyse... La dernière psy que j’ai vu, m’a dit que j’avais toutes les clefs pour me comprendre, que j’avais pansé correctement les blessures, et qu’il ne me restait plus qu’à faire ce qui me semblait bon pour moi...

Ok, en ce moment, je fais plein de choses qui sont bonnes pour moi.
Alors, saches que toi, oui toi, toi aussi, toi, oui toi et toi aussi, ou encore toi, qui lisez ces lignes vous êtes bons pour moi.

Merci et je vous interdit de disparaître de ma vie du jour au lendemain sans prévenir.