Quel remède peut-il bien y avoir pour une personne comme moi, atteinte de lassitude chronique? Le changement me direz-vous tous en cœur, oui, mais sous quelle forme?
On ne peut raisonnablement pas changer de tout, tout le temps... La vie est ainsi faite.
Si on peut, mais on devient alors un marginal, refusant toute forme d’aliénation, et c’est pas le but. On peut aussi si on s’appelle Pubis Hilton, et que le seul but à atteindre dans la vie est l’inutilité totale mais connue de tous... C’est pas le cas non plus. Bon.
Et bien, moi, j’ai ma forme de thérapie, je ne l’ai pas cherchée, ni trouvée, elle s’est révélée à moi en quelques sortes...
Je n’ai pas de tics, ni de tocs (il manquerait plus que ça...), langage physique incontrôlable, signe d’un inconscient contrarié, mais de lubies, signes évidents d’un inconscient inconstant.
Oui des lubies, des obsessions surprenantes, éphémères la plupart du temps et totalement irrégulières. Elles resurgissent parfois du passé et se manifestent dans tous les domaines de ma vie, sans prévenir...
Exemples récents d’une banalité affligeante :
- ma colloc a fait griller du pain un matin, comme ça... Je n’en avais pas manger depuis une éternité, s’en est suivi une véritable cure de pain grillé matin-midi et soir, et puis du jour au lendemain plus rien.
- il y a quelques temps déjà, un psychopathe (voire plusieurs plus ou moins dangereux) briguait les plus hauts pouvoirs, la terreur qu’il m’inspire ne s’apaise absolument pas, surtout depuis qu’il atteint son but : dictateur de la France.
Mon obsession de ne lui accorder surtout aucun crédit et aucune confiance, et surtout de le flinguer à la moindre occaz, ne peut que s’amplifier puisqu’il est partout tout le temps, en bon dictateur. Il me terrorise, je ne resterais pas impassible devant ses actes, ses déclarations et ses mesures scandaleuses. Voilà une obsession partie pour durer (avez-vous lu le nouvel obs?)
- ma couleur préférée, est connue de presque tous, elle est partout de mes sous-vêtements à ma lampe, en passant par la déco de l’aquarium des poissons rouges. C’est comme si mon œil ne détectait qu’elle et ses quelques variantes.
- les lunettes de mon amoureux me désespèrent, ça ne cessera que lorsqu’elles seront hors d’état de nuire, loin du nez du dit chéri.
- l’imprimé panthère a fait un retour fracassant dans la large gamme de mes accessoires et bijoux. Panthère oui mais pas vulgaire, et c’est là toute la subtilité! Pas question de vagues tachasses jaunes, orangasses et de motifs grossiers, que du distingué, mettant terriblement en valeur ma chevelure féline (houlà je m’égare là..).
- parce que je les ai beaucoup trop vu pendant 23 ans, je fuis les médecins, vaille que vaille. Surtout depuis qu’on m’oblige à passer par un ignare de généraliste, qui comprend quedalle à mon problème, pour pouvoir voir mes spécialistes qui n’ont pour seule utilité que de renouveler mon ordonnance.
- pendant que tout le monde écoute en boucle le dernier single de la nouvelle voix de la saôule, heu de la soul, j’ai des envies de Brel, brut et authentique.
- j’ai aussi des lubies capillaires, une récente m’a coûté 20cm de cheveux, un lisseur et 10 min de plus dans le temps que je n’ai pas le matin pour me préparer...
Je crois que ce qui caractérise mes lubies, c’est leur côté impromptu et éphémère, jamais au bon moment, je ferais mieux de m’occuper de ci ou de ça...
Mais c’est bien, ça fait du changement...
J’avais dans les stocks ce petit post inintéressant mais frais, la vérité c’est que je n’ai pas l’humeur ni à écrire, ni à rien d’autre, l’atmosphère est plutôt morose...
Tout le monde trime, moi avec...
C’est lourd comme ambiance, les liens amicaux se desserrent, chacun se replie sur soi, c’est d’une tristesse...
Seulement je ne suis pas vraiment d’un naturel qu’on pourrait qualifier de triste, donc ça ne me conviendra pas très longtemps.
Mes parents m’auront au moins appris ça: RELATIVISER, et savoir rire de tout même de sa propre misère.
Dans quelques jours je vais pouvoir croquer à quelques jours de congés de pré-rupture de contrat, je pense faire la fête avec des gens qui comme moi, voudront sortir de l’immobilisme pré-hivernal, si mes tortues se préparent à l’hibernation, pas moi!
On va pas se laisser grignoter par la morosité. Merde!