La vie en presque rose dans la ville rose...

vendredi 4 janvier 2008

Ciné-Cure


Sans doute, incitée, par mon imperméabilité totale à “la Magie de Noël” et “ la Joie de célébrer la nouvelle année, youpi!”, ces vacances de Noël (soit premier mois de chômage me concernant) ont été placées sous le signe du 7e art.

Avant de partir dans nos familles respectives une soirée dvd sympatoche avec quelques potes brickers chez not’Jimbo national.
L’idée de départ, revoir nos classiques: Monthy-Pythons, Sacré Graal.
En réalité, nous sommes partagés, certains l’ont déjà-revu récemment, d’autres y tiennent absolument...
Finalement nous changerons de programme, ça sera C.R.A.Z.Y.
Je ne vous fait pas l’article, vous l’avez sûrement déjà-vu, si ça n’est pas le cas: dépêchez-vous de le faire!!!! Les plans et les personnages sont sublimes, la musique et les fringues: cultes, le scénar bien ficellé, l’émotion au rendez-vous. Les larmes d’une Fanny très bon public aussi. G.R.E.A.T

Par la suite, quelques jours très agréables dans ma belle-famille, dans la campagne de Nantes, ont été en plus l’occasion de découvrir le super-méga-pied que ça peut être d’avoir une salle home-cinéma. Merci, Beau-papa, merci.

Feu, la salle de jeu de mon homme et de sa charmante sœurette, du temps où ils étaient blonds et nains, est devenue une salle de jeu pour son Papa et très occasionnellement sa Maman. Playstation, lecteur dvd HD, lecteur Blueray, Son Dolby-surround, rétroprojecteur, écran géant....

Des murs, un sol, un plafond, bleu marine, des grands-fauteuils rouge à bascule, trois étagères remplis de dvd classés par ordre alphabétique, un interrupteur pour priver le tout de lumière, c’est parti, me voilà contaminée....

Tout commença, de manière somme toute banale, par une proposition innocente du chéri de ma “belle-sœur”, “ça vous dit de mater Spiderman 3, bon on a commencé hier, mais on s’est endormis...”
Besoin d’une mise-à-jour il nous fallait d’abord visionner le n°2, puis le 3...
Bon sang il doit être 14h, ça fait quatre heures que nous sommes en pyjama dans le noir, à observer du Tobey Maguire neuneu, de la Kirsten Dunst surexcitée, du SuperGosseBo bien dark James Franco et de l’effet spécial qui fait mal aux noeils et aux noreilles...

Ce n’est que le début du drame...

Après quelques formalités du genre manger, et festoyer un peu en famille, promener la chienne au bon air-pur de la campagne, pour se donner bonne conscience, retour à la case départ, en pyjama.

Au programme: “Letters of Iwo Jima” de Clint EastWood, un film sur la seconde guerre mondiale, vue du côté japonais, une poignée d’hommes qui défend corps et âmes l’île d’Iwo Jima, contre une invasion surréaliste américaine. Prenant, émouvant, dégueulasse, beau, touchant... Leur sens de l’honneur dépasse l’entendement...

Un très bon film, dont nous avons depuis tirer un excellent moyen de relativiser. Une phrase à se répéter, en gimmick, en cas d’apitoiement sur son propre sort.
Phrase culte, que j’ai lâchée crûment à la fin du film comme pour exorciser toute la violence ingérée pendant le visionnage:
“Oh, te plains pas! Y a pire! Y a des citrons qui s’font sauter l’caisson dans des cavernes!”
Roooh ! Fanny! Franchement comment tu parles? Toi petite princesse fragile et réservée.... pfff....

Tout cela ne pouvant raisonnablement pas s’arrêter en si bon chemin, et surtout sur un bon film (sinon on aurait eu envie de rester plus longtemps), après une bonne nuit de sommeil, nous nous imposons un navet de taille, pour éviter au père de mon amoureux d’avoir à enfumer la pièce pour nous la faire quitter : “Les 4 Fantastiques”...

Bon ben pas besoin de fumigènes, on a finalement quitter la pièce, sans rechigner, et avant la fin du générique.

Retour au bercail, dans la ville couleur corail (ah Nougaro quand tu me tiens! Un torrent de cailloux coule dans mon ac... hum, bon.)

Nous sommes déjà en manque. Direction la borne de location...

“Ne le dis à personne”, de Guillaume Canet, avec François Cluzet, grandiose dans le rôle de la victime d’une grande machination autour de la mort de sa femme adorée. Un vrai thriller, fait par des français... Qui a dit incompatible??? Vraiment très bien fait, un vrai scénar, de bons acteurs, une vraie intrigue, des rebondissements jusqu’à la dernière minute.... Excellent. Et devinez de qui le minouche Guillaume Canet, est à peu près aussi fan que moi: Oui!!!! Lui!!!!! Le seul, l'unique, le mythique: Jeff Buckley. Du coup dans la bande-originale, un bon "Lilac Wine" dans son intégralité...
Que faut-il dire de plus pour vous convaincre?

Le lendemain, coup du sort, tombant à point nommé pour assouvir mon addiction du moment, ma colloc et ses amis se font une soirée dvd à la maison. Un thriller coréen, récompenser par le festival du Film de Cognac, du soi-disant lourd : “Memories of Murder”
Une vraie caricature, pourtant tiré de la véritable histoire du premier serial killer coréen.
Subi hélas en version française, la taille de l’écran ne permettant pas de sous-titrages sur la v.o.... On a beau dire les voix de tafioles sur des acteurs playmobil ®, si ridicules soient leurs prestations, ben c’est vraiment.. heu... ridicules.
Une intrigue décousue, et pas de fin...
Alors je vous le demande quoi de pire, qu’une fin “spoilée” (dévoilée)? Et bien : pas de fin!!!! Je déteste ça. C’est dit.
En deuxième partie, “Le Serpent”, et bien contrairement à “Ne le dis à personne”, nous voilà en présence d’un vrai thriller français, réalisé à la pseudo-américaine : Capillotractage assuré.... Une grosse daube.

Le surlendemain, il est temps de récidiver, ça sera “L’Ombre du Vampire”, avec John Malkovich, un film sur les années 20, portant sur les soi-disant secrets du tournage du film “Nosferatu”... Bon ben.. Bof, malgré de belles obsessions de notre ami John, et une belle prestation de Willem Dafoe.

Le jour d’aprés, (non pas le film, le vrai jour d’aprés)? La Doublure, comédie française de Francis Veber, avec Gad, Dany Boon et d’autres. A voir pour les jambes d’Alice Taglioni. Point Barre. Léger arrière goût de navet, comme projeté en accéléré.

Puis, avant-hier, retour aux bons vieux classiques, ça fait du bien : “Reservoir Dogs”.... Culte.
“Why Am I Mister Pink?” ^^, en plus c’est trop bien on peut tout le temps chantonner la musique....

Hier : l’indétrônable “Trainspotting”, son accent écossais à couper au couteau, Vénérable Ziggy Pop everywhere, les bonnes vieilles scènes à gerber :
- le coup de la natation en cuvette: immonde.
- la mort de bébé Dawn : glauquissime et pitoyable
- Spud qui repeind les murs de la belle-famille avec son caca mou : pouah...
Et ses exquises singularités:
- les tee-shirts trop courts d’Ewan, son sourire, ses jean moulants, ses yeux vert-bleu (soupir...)
- les énumérations capitalistes sur fond de rock’n’roll
- les névroses hallucinantes de Begbie....

Ah c’était tellement bon, à visionner de préférence en ayant le moral, tout comme “Requiem for a dream”, à éviter si vous n’avez pas de nouvelles de votre maman célibataire.

Bon ce soir. Pause.
Ben ouais pour une fois que la télé propose un truc correct : Sex and The City et Scrubs...
Ah... Scrubs... Docteur Cox, ébouriffant de méchanceté, “JD” attachiant... J’adoooooore!
Les délires tellement personnels de Zach Braff, ne vous rappelle-t-il pas ceux d’un grand ahuri ravissant aux yeux bleus de mon très très proche entourage?
J’en profite pour vous recommander “Garden State”, son film sorti en 2004, avec Natalie Portman. Très bon.

Bon tout ça pour dire, si vous voulez m’inviter à voir un film, un de ces soirs, je dirais oui. Voilà.