Vendredi soir, je suis allée au Cri’Art à Auch en excellente compagnie ;-), voir le concert de Bikini Machine, un groupe rennais de rock 60’s qui mixe à merveille électro-rock-garage-punk-jerk-twist, revisite Dutronc et concocte un tas d'autres trucs qui font bouger tes fesses. Des trentenaires charismatiques, de vrais dandys multi-instrumentistes (oui je sais je le dis bien, voir même mieux que la journaliste de radio nova, héhé!), capables de chanter en français et en anglais sans avoir l'air ridicule, des groupes comme on en voit peu.
Première partie des jeunz prometteurs, nommé à juste titre The Lost Communists
Grâce à notre breton pur beurre, nous avons passé une soiré géniale, et j’ai même eu l’occaz d’interviewer les deux groupes pour mon émission de radio.
Même si en jolie blonde potiche et poisseuse que je suis j’ai réussi à merder avec le mini-disk et donc raté l’enregistrement de l’interview des Bikini Machine, qui pourtant était plutôt réussie. Basée sur tous les paradoxes que m’avait inspiré le concert de ce groupe pour le moins paradoxal.
AAAAAARRRGGGHHHH, je me hais quand je fais des trucs comme ça, mais bon je préfère positiver et me dire que ça sera juste une excellente excuse pour retourner les voir en live.
Cette soirée géniale m’a inspiré une réflexion sur mon goût prononcé pour tout ce qui “vintage” ( même si le mot en lui-même ne m’inspire pas grand chose...) et donc paradoxal.
En effet, comment expliquer mon penchant tout particulier pour l’homme que cache un dandy? Qui pour autant n’en est pas moins un homme comme les autres mais en mieux: macho mais correct, drôle mais fin, sociable mais solitaire, généreux mais égocentrique, doué mais complexé, artiste mais incompris, obsédé mais raffiné, optimiste mais cynique.... hmmm...
Autre question pourquoi mes idoles musicales sont toutes mortes ou presque ( approchant la sénélité, la drogue aidant à accélerer le processus, pardon Iggy et Steven mais quand même...)?
D’ailleurs pourquoi c’est toujours les meilleurs qui partent en premier?
Prenons l’exemple de l’idole des idoles de moi que j’ai: Jeff Buckley...
Eh bien Jeff Buckley, chanteur et guitariste angélique et démoniaque à la fois (tiens encore un paradoxe..) touché par la grâce et beau comme un dieu; n’a rien trouvé de mieux à faire que de se noyer comme un blaireau complètement stone à l’aube de ses 30 ans alors qu’il n’avait fait qu’un seul album de son vivant, mais quel album légendaire...
La perte d’un vrai génie, qui laisse un gout amer...
Mais bon quelquepart je me sens chanceuse et privilégiée d’avoir conscience de l’immensité de son talent et de son oeuvre, et de l’ampleur dramatique de sa perte.
Tiens et aussi pourquoi je trouve que le vynil c’est mille fois plus classe et précieux qu’un cd, et pourquoi je trouve qu’un cd original c’est mille fois plus classe qu’un cd gravé ou qu’un titre en mp3 qui se ballade dans mon ordi...
Et pourquoi j’aime tenir un bouquin qui sent le vieux, plus que je n’aime regarder un écran de télé ou d’ordi?
Pourquoi je suis en trance quand je reçois une lettre écrite par un ami ou un amoureux alors que j’ai des dizaines de mail par jour avec le même contenu?
Et pourquoi je préfère aller dans une friperie et fouiller pendant des heures pour trouver le truc qui m’ira à merveille, sans me mettre dans le rouge à la banque et que personne d’autre n’aura, plutôt que d’aller dans la dernière boutique à la mode, et me battre pour payer à un prix exhorbitant le dernier jean slim à la mode, dans lequel j’aurai l’air d’une patate? (“Hey mon ami! Tu aimes les patates?)
Pourquoi d’une manière générale je préfère les accessoires et les fringues d’inspiration ancienne?
Pourquoi aujourd’hui on adore mettre le pull à rayures qui gratte ou le tee-shirt fluo, qu’on suppliait notre mère de ne pas nous forcer à porter pour aller à l’école?
Tellement de mystères mystérieux qui resteront sans réponses....
Si j’en crois les anglais que j’ai rencontré, même mon prénom est vintage.
Pour mes parents il coulait de source, comme un chef d’oeuvre de Pagnol qui sent la provence, et les cigales.
Pour beaucoup il vient du fait de perdre avec un score de zéro à la pétanque, ou babyfoot...
En effet, la légende voudrait que le perdant “fanny” soit dans l’obligation d’embrasser le cul de “La FANNY”, à savoir à priori une prostipute pas des plus désirable, classe et raffinée....
Et pourtant, pourtant, les anglais me disent que “Fanny” est un espèce de mot d’argot vintage pour dire les fesses ou le “minou”...
C’est à dire un joli mot tout mignon, pour dire des cochonneries sans en avoir l’air...
Classe, non?