La vie en presque rose dans la ville rose...
mercredi 9 mai 2007
FUCK OFF
Attention, les lignes qui suivent, sont un ramassi de haine et d’angoisse cumulées, suite à de trop nombreuses agressions diverses et répétées, qui me sont infligées par la gent masculine...
Je constate à ce jour, qu’à l’origine de toutes mes emmerdes il y a des hommes.
Comme une gueule de bois, sans avoir bu une goutte d’alcool...
Comme des courbatures, sans avoir fait d’effort musculaire...
Comme de la fièvre et des maux de tête, sans être malade...
Comme l’impression d’avoir pris une claque, sans que qui que ce soit m’est effleurée...
Comme une envie de pleurer....
Aprés 4 jours de détente, de plage, de soleil, de VENT, de mer, le retour à la réalité est violent, trés violent pour moi ce mercredi matin.
Bien-sûr la mauvaise nouvelle est vite tombée, mais nous a donné une raison de plus de profiter de nos derniers jours de liberté avant de prendre le maquis, ou la fuite.
Je ne commenterais pas le fait que votre (je n’arriverai pas à écrire notre, je ne me sens pas concernée mais consternée) nouveau président, au lieu de bosser, se dore le cul sur un yacht prêté gracieusement par un pote magouilleur richissime, avec son épouse infidèle qui ne devrait pas tarder à se barrer, puisque le contrat qui l’oblige à rester auprés de lui prend normalement fin aprés les éléctions... Peut-être ont-ils fait un avenant...
“Non, non, tu ne te barreras pas, avant que j’ai déclenché la prochaine guerre mondiale, sinon c’est pas crédible, tous les gonzes qui ont déclenché des guerres ont une meuf, alors tu restes ok? L’élysée c’est pas mal quand-même merde! Qu’est-ce que tu veux de plus?”
Bref, je compatis juste avec un peu moins d’un français sur deux, qui sont dans le même désarroi que moi.
Tréve de blabla politique.
Je suis overdosée de testostérones, AU SECOURS!!!....
Aprés avoir subi radio-bière-foot-bite-couille-poil-nichon 24/ 24, et de “Hé, Hé, regardez les gars, c’est tellement facile de faire chier Fanny, et de la rendre chèvre, alors qu’elle dit qu’elle est pas chiante; ahahah keskonsemarremacouillepassemoilepinard” pendant 3 jours avec mes potes alors que j’étais en vacances, je subi ce matin dés la première heure, les humeurs revêches des mâles de mon entourage, qui sont définitivement surdoués pour faire chier le monde.
Ils se sont donnés le mot, ce matin, ce matin précisement.
Ce matin où j’ai les glandes, et besoin d’être peinarde.
Le retourneur de steack chez le plus grand capitaliste libéral du monde, qui me sert de frère, ne m’a pas épargné ses sarcasmes, alors qu’il ne vote pas (il sait pas comment on fait) et que je ne sais même pas s’il sait encore lire:
“-Alors ils sont où tes soi-disant jeunes, qui se mobiliseraient pour empêcher Sarko de passer?” (sourire narquois)
Incapable d’interpréter l’espoir pré-électoral, que j’avais eu le malheur de formuler en sa présence.... La subtilité et la nuance lui étant étrangères, je n’ai pas eu de scrupules à lui répondre:
“- dans ton cul pauvre inculte. Et au meilleur des cas, ils vont y passer au moins 5 ans!” (sourire narquois)
Il faut dire que le “dans ton cul” que nous connaissons tous, avait un peu été le gimmick du w.e.
Digne héritier de son père, mysogine, et égoïste à souhait, il apprécie le comique de répétition (que je qualifierais plutôt de harcèlement), il ne manquera pas de me le rappeler tous les jours, dés que je serais dans son champ de vision d’abruti fini.
J’écris devant témoins ici, que je serais ravie qu’il soit le premier à s’en mordre les couilles et à en subir les conséquences.
Je sais ce que vous vous dites.
Comment puis-je souhaiter du mal à mon propre frère?
Parce que lui n’a aucun scrupule à en faire à tout le monde depuis 20 ans et parce que j’espère que la vie soit juste un peu moins clémente avec lui, pour qu’il en apprenne quelquechose, et par là-même devienne un peu moins con. (C’est pas dur...)
Quant à mon père, si généreux puisse-t-il être parfois, il est d’un égoïsme inqualifiable, seuls ses problèmes à lui en sont.
Tout le monde doit contribuer de gré ou de force à les régler, leur vie à eux, mieux vaut s’en branler. Ce qui compte c’est sa petite vie à lui, son pti confort, son pti travail...
Si on vient à mettre le doigt sur cette unilaltéralité des échanges, il rétorque que notre bien-être passera d’abord par le sien.
La messe est dite. Tu veux mon aide? Avance bourrique, et fait ce que je te dis, la carotte sera pour toi.
Mon patron lui vaque à ses occupations professionnelles ou pas, loin du bureau, sans m’en tenir informée, quand bien même les gens appellent pour lui parler.
Ce qui lui importe c’est que j’y sois moi dans le bureau, en m’estimant bien heureuse d’avoir eu le pont du 8 mai.
C’est la moindre des choses, il me paie au moins quoi, heu, 100 euros par mois, le 888 autres étant à la charge de l’état, qui souhaite par ces caches-misères que sont les emplois aidés atteindre le plein emploi, car le travail c’est la liberté... c’est sûr...
Que je ne puisse pas faire correctement mon travail, du fait qu’il fait de la rétention d’informations, n’a pas l’air de le chagriner. Il semble se satisaire de me traiter comme sa secrétaire ou comme un espace memoire externe à son disque dur, alors qu’il m’a embauché comme chargée de diffusion.
Bref, je dois m’estimer heureuse, j’ai du travail, alors c’est ce que je m’évertue à faire.
Leur problème en commun ça doit être moi...
Une meuf qui ne cède pas à tous leurs petits caprices, qui leur résiste, une meuf qui a son mot à dire, qui met le doigt là où ça fait mal, peut-être plus couillue qu’ils ne pourront jamais espérer l’être, et avec une “grande gueule” qui les laisse parfois pantois.
Elle ne revendique pas, elle ne lutte pas, elle ne fait pas ça par principe, ni pour la gloire, ni pour l’égalité des hommes et des femmes, ni pour ce satané féminisme, ni pour faire chier le monde, elle pense juste n’avoir aucune raison de subir et de se taire.
Y a-t-il encore un peu de douceur, de compassion, de soutien, d’amour dans ce monde?
Je sais où en trouver encore, auprés des femelles qui m’entourent: ma chienne, ma maman, ma colloc, mes copines, ma tablette de chocolat, ma musique....
Mais aussi auprés de Monsieur “Délicat”, qui n’a lui de testostérones, que ce qu’il faut pour que je le kiffe, qui n’a lui aussi rien à prouver, ni à revendiquer. Il est ce qu’il est, et c’est trés bien comme ça.
Pas un mot plus haut que l’autre, pas de rapport de force, d’autorité, ni d’argent, pas de sarcasmes, pas d’envie de faire chier, mais des envies de faire du bien...
Et s’il y a bien un jour où je saurais l’apprécier, c’est aujourd’hui.
Merci à eux.