La vie en presque rose dans la ville rose...

mercredi 29 août 2007

Danger High Voltage


Mes ami(e)s, je les aime tellement que je me régale de les observer et de les “portraitiser” ici.
Aujourd’hui, au “Foxy Achat” il s’agit d’une jeune femme exceptionnelle pour la somme mirifique de sixcentgrmpfffrancs...
Alors toi lecteur assidu, de sexe masculin, de préférence célibataire, bouge-toi le cul, vite!
Des modèles comme ça, ça court pas les rues...

Fille pulpeuse et pimpante, 95D (oui Môssieur) fraîchement entrée dans sa 27e année, par un annif surprise improvisé, a besoin d’amour.

Si ta vie est triste et monotone, il te faut cette fille! Bon si c’est toi qui est triste et ennuyeux à mourir, passe ta route.
Certains ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, en sautant sur la première occaz pour en faire leur nouvelle colloc. Petits veinards, vous allez trimer (gnark,gnark,gnark...)
Boule électrique, pipelette invétérée, bombasse qui s’ignore, joie de vivre personnifiée, s’ennuyer avec elle, est strictement impossible.
Elle adopte la truite attitude ( = fille qui se prend ridiculement au sérieux) en 2 secondes de quoi déstabiliser les plus septiques d’entre vous.
Naturelle, authentique et sexy en diable, bon disons que si j’étais un mec, je lui aurais sauté dessus au moins 10 fois depuis que je la connais. Chez certains, elle est au top one depuis belle lurette...

Enthousiaste et infatigable, elle torture vos zygomatiques sans répit, jusqu’à ce vous la suppliez d’arrêter.
La voir triste est également une torture, c’est trop incroyable, exceptionnel, pour que vous ressentiez autre chose que du désarroi ou de la compassion, ou tout simplement de l’amour.

Gaulée comme une pin-up, et nouvellement propriétaire d’une lingerie affriolante griffée H&M, il lui arrive des choses, que vous ne pourriez pas imaginer comme être poursuivie et piégée sur son téléphone pro par des couples en manque d’excitation, qui la voudrais nue à leur merci et sur des sites pornographiques asiatiques.
Naïve, honnête, et décomplexée, il lui en faudrait peu pour tomber dans le panneau.
Heureusement son caractère sans détours, ni malices, la sort toujours d’affaire.
Mentir? Elle ne sait pas. Bouder? Pour quoi faire? Gueuler? ah ça oui! Mais pour la bonne cause!

Bon certes, elle est bruyante, dans ses joies comme dans ses peines, elle ne vit pas dans la demi-mesure... Mais bon si on y réfléchit c’est tellement simple de la rendre heureuse.
Avide de nouveauté, elle est partante pour tout, tout le temps, surtout depuis qu’elle s’est libérée d’un boulet menteur et misogyne, qui entravait son chemin, parasitait sa vie, et lui pompait son énergie positive.
Le problème de ses petites choses électrisantes, c’est qu’il faut recharger leurs batteries, pour ça, se fendre la poire avec leurs potes est un bon moyen, mais ça ne suffit pas toujours. Ces choses là, ça se bichonne, ça s’entretient, ça se câline...

Le risque au vu de ses dernières expériences, s’électrocuter.
C’est à manipuler avec grandes précautions.
Vérifier d’être bien connecter à la terre, éviter les courts-circuits, branchez-vous simplement en toute sincérité, et ça sera tout bon.
Même si elle préfère afficher: “Danger high voltage”, on est jamais trop prudent.

Bon en gros, aux dernières nouvelles, si tu es un bel apollon d’au moins 1m80, que tu as de quoi s’amuser sous la braguette, et que tu n’as rien dans la tête (moins de 80 de QI) tu feras l’affaire au moins pour une nuit.
(Message à mon frère : tu aurais pu avoir ta chance si tu avais été sympa, célibataire et nettement plus vieux, c’est ballaud, gniark, gniark, gniark... Pas touche à mes cops pti con!)
Si tu as plus de 80 de Q.I., merci d’envoyer tes photos, cv et lettre de motivation (voir post précédent) à la Renardette qui fera suivre.
Au pire on pourra te reclasser avec une vielle bous..heu..., un vieux machin heu..., avec M The Mysterious golden young wild boar (voir son portrait dans les archives du mois de mai), qui est encore en parfait état de marche, à condition que:
- tu ne fumes pas
- tu cuisines bien
- tu sois sportif
(facultatif : si en plus tu pouvais avoir une piscine en cas de canicule c’est mieux)

Merci pour elles.

lundi 27 août 2007

offre d’emploi n° 666 ^*->***<-*^^


Ne mentez pas je sais que comme moi, un jour ou l’autre, bon gré où mal gré, vous avez été à la recherche d’un emploi, peut-être même que vous connaissez cette angoisse en ce moment même, en même temps que moi... (Molloc si tu me lis..)
Donc vous avez forcément été confrontés, à cette torture morale, qui ferait passer la page blanche de l’écrivain, ou le trou noir du bachelier, la traversée du desert du chanteur pour du pipi de chat : la lettre de motivation...
Par définition, cette lettre sert à démontrer à l’éventuel employeur la motivation sans bornes qui nous submerge à l’idée de travailler chez lui. Bon...
C’est en général, dans ces grands moments de solitude que l’on s’aperçoit que de la motivation on en a aucune, et qu’on travaille juste par ce qu’on nous y oblige, pour survivre quoi.
Parce que je suis une fille sympa, j’ai décidé de vous filer quelques tuyaux pour simplifier vos futures rédactions, disons les grandes lignes qui doivent composer votre lettre de motivation selon tel ou tel cas de figure. Merci qui?

***vous occupez actuellement un emploi qui vous saoûle, vous en cherchez un autre :

Bonjour,

Je voudrais bien travailler chez vous car j’en ai vraiment ras le cul de mon patron et en plus j’ai fait le tour du poste que j’occupe ( = sous-fifre sous-payé en charge du café) depuis le troisième jour à peu prés qui suivait mon embauche (y a 3 ans). Oui car je suis en CDI, cette chose qui aujourd’hui a disparu, je sais que je suis taré de le quitter mais bon, toutes les bonnes choses ont une fin.
J’ai jamais entendu parler de votre boîte, mais bon c’est à peu prés la seule annonce que j’ai compris. Soyez sympa, je prends sur mes rtt et sur mon temps-libre pour vous soumettre ma candidature.
Allez, svp.



***vous occupez actuellement un emploi qui va se terminer incessament sous peu, car plus de sous pour vous garder, ça tombe bien ça commencait à vous brouter (c’est mon cas), vous postulez pour un truc dans le même genre (plutôt cool mais plutôt supermal payé)

Bonjour,

Je voudrais bien travailler chez vous, faute de mieux, en fait je sais pas vraiment quoi faire de ma vie. J’ai que 26 ans et je suis déjà blasée...Mais faut bien travailler.
Chez vous, c’est pas pire. Par contre je pourrais avoir un salaire décent svp? Compte-tenu que je me suis cassée le cul à faire quatre ans d’études, que j’ai maintenant un peu d’expérience, et qu’en plus je suis une spécialiste (voir formations professionnelles...), c’est possible d’être payée un peu mieux qu’un ramasseur de caca (oui je sais il n’y a pas de sous-métier)?...
Je déteste avoir tort, donc je voudrais que vous m’aidiez à montrer à ceux qui pensent que je suis sur une voie de garage, que c’est faux, et que c’est pas que dans mes rêves qu’on peux vivre décemment en faisant ce qu’on aime faire....
Merci d’avance.
PS: ça urge.



***vous postulez pour un truc plus chiant mais mieux payé

Bonjour,

bon ben en vrai j’ai pas du tout envie de travailler chez vous, c’est contrainte et forcée que je vous écris ce courrier. Ma seule motivation pour avoir envie de me pendre tous les matins en allant bosser chez vous, serait un bon salaire, pas d’affolement sachez qu’un montant supérieur au SMIC saura déjà me mettre en joie.
Ben ouais, j’ai pas d’expérience dans votre secteur, c’est normal, je voudrais faire autre chose, mais bon je suis pas trop conne, je saurais m’adapter.
Aidez-moi à devenir imposable.
Merci.


***vous avez été licencié pour faute grave

Bonjour,

Dans mon dernier boulot j’ai grave merdé, tellement que je touche même pas ce foutu chômage, qui fait l’exception française... Tout le monde a le droit de péter un boulon un jour ou l’autre... L’erreur est humaine.
Promis, chez vous, je serais sage, enfin si vous vous comportez normalement de votre côté. Oui au fait, je suis un peu révolté et insolent, j’ai vraiment du mal avec la hiérarchie mais je me soigne, enfin j’essaie.... J’essaie de me résoudre au fait que de toute manière parti comme c’est, je bosserais toute ma vie pour des trous du cul over-payés, sans une once de reconnaissance, ni même le salaire que je mérite; parce que créer sa boîte en France, c’est comme demander à Sarko d’être moins démago, c’est impossible.
Vous serez sympa de bien vouloir accepter ma candidature, sinon je me verrais dans l’obligation de faire brûler vos bureaux à la nuit tombée.
Merci.


***vous avez démissionné parce que vous ne supportiez plus de travailler avec Brenda / ou Brian

Bonjour,

Je suis une petite pimbêche / un gros blaireau, qui est incapable de socialiser avec ses collègues et d’avoir un comportement normal avec la hiérarchie. Si je suis partie, c’est parce que trop c’est trop. Brenda / Brian portait tous les jours des strings / couilles plus voyant(e)s que les mien(ne)s, et ça je suis désolé(e), c’est trop dur à supporter.
De toute manière c’etait ça ou j’allais lui foutre sur la gueule.
Je veux bien travailler chez vous à condition, que je sois la plus belle / le plus couillu, si j’ai de la concurrence, je ne le supporterais pas.
Si tu m’embauches, je te ferais une petite gaterie / conduire ma voiture tunnée. Allez soit cool. Please. mdr, lol, kikoo, prem’s.
Pamela / Johnny


***vous n’arrivez pas à dépasser le stade de la période d’essai (et c’est là que je pense à ToucheKiki mon Ô combien regretté stagiaire)

Bonjour,

bon ben je suis un gros naze, mais ma mère me force à travailler, pour me payer moi-même le shampooing qui me sert à avoir les cheveux moins gras, enfin pour quand je prends des douches....
Elle voudrais que je parte de la maison, je vois pas pourquoi, moi j’y suis trés bien avec ma plateforme Jeuxenréseau/Meetic/Msn/ Platines/MusiquedeMerde/Ecrangéant.
La motivation je sais pas ce que c’est, mais ça a l’air plutôt cool mais pas facile à avoir, un peu comme la wii, quoi???!!???
Je peux venir chez vous? Vous avez msn ou pas? Sinon pas de soucis, je l’installerais dans votre dos.
J’ai pas de compétences, ni aucune envie de m’améliorer. Je suis un branleur, engagez-moi.

***vous avez été licenciée économique pour la 3e fois par des employeurs nul à chier, qui réussissent à faire péricliter leur boîte (spéciale dédicace)

Bonjour,

Je suis un peu usée de travailler avec des blaireaux qui ne savent pas plus gérer leur stress que leurs employés... Si vous en êtes, merci d’ignorer ma candidature, sinon je vous le ferez regretter. Des compétences et de l’experience j’en ai à revendre, mais je n’arrive pas à les exploiter sur un poste sain, dans une boîte saine, auprés d’un patron sain? Cela existe-t-il d’ailleurs?
Si vous avez un vrai travail à proposer, pour un vrai salaire, avec de vrais collaborateurs, je suis preneuse, sinon, je ne suis pas plus mal, chez moi, tranquille, à cuisiner au soja et à mouler. J’ai déjà pas mal cotisé pour le mériter. On est pas là pour se faire chier la bite pour des connards (oui quand je suis énervée, je jure).
A bon entendeur, salut.

***vous êtes au chômage en fin de droit au bord du suicide, ou menacé d’expulsion:

C’est ballot, désolé c’est la loi de la jungle.

***candidature spontané (mon cas parfois)

Bonjour,

Je kiffe ta boite sa race!!! Laisse-moi travailler chez toi, je t’en priiiiiiiee!!
Je me ferais toute petite dans un coin, on ne m’entendra même pas, mais je serais redoutablement efficace, si tu veux même tu pourras m’exploiter, car je kifferais tellement de travailler chez toi, que j’aurais aucune exigence à part rester là et que le patron ne me tripote pas.
Au bout de qqs jours tu ne pourras plus te passer de moi. Rappelle-mooi pleeeeaaaassse...
Merci.


***vous postulez à l’étranger (mon cas aussi)

Ce que vous pensez écrire:

Bonjour,
Je voudrais bien travailler chez vous dans votre pays, car j’en ai vraiment ras le cul de mon pays, dont je n’ai pas choisi le président de république, qui me fait un peu plus honte tous les jours d’être française. Je n’ai pas envie de gagner le SMIC toute ma vie, de n’avoir les moyens que de partir en vacances à Niort ou à Fumel, de manger des pâtes pour toujours, et de finir alcoolique avec des mioches que j’appellerais Kevina et Brandon, par dépît. Par pitié, aidez-moi à sortir de cette situation merdique.
Je sais que chez vous, y a moyens. Je parle super bien votre langue. Vous allez m’adorer.

Ce que lit l’employeur étranger:

Bonjour,

Je n’être encore qu’un satané français de plus, raleur et opiniâtre veut prendre place de toi, moi jamais jamais pas content, alors que moi vivre au paradis, dans le plus beau pays du monde. Moi être mal éduqué et en plus moi parle trop mal ta langue et m’en carre parce que moi avoir avoir tête grosse et gros complexe de supériorité.


Voilà j’espère que tout ça vous aidera à vous sentir mieux dans votre recherche d’emploi.

mardi 21 août 2007

Une femme, une chienne, un titre racoleur, chabadabada chabadabada....
















Je l'aime depuis bientôt 5 ans, ma pétasse et elle me le rend bien. Cookie je te kiffe.

samedi 11 août 2007

Questionnement capillaire ?



Il est toujours un moment fatidique, dans ma lassitude chronique de tout, où le tour de la lassitude de mes cheveux arrive…
Nous y voilà.
Quelques 3mois après mon dernier rafraîchissement capillaire, je n’en peux plus. Je ne les supporte plus. Et oui je sais il y a des enfants qui meurent de faim dans le monde, et des ourses en voie de disparition qui meurent écrasées par leurs détracteurs sur des autoroutes, les connards d’humains même qui menacent leur espèce ; et moi pendant ce temps là je me préoccupe de ma coupe de cheveux… Ben oui… Chacun ses lamentations. Ça aide à relativiser non ?
Alors voilà le binz : cette fois le seul rafraîchissement capillaire : reprise des racines (mèches) et rafraîchissement de la coupe de cheveux ne suffiront pas…
Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère capillaire.
Ces ères capillaires vont en général de paire avec des changements dans ma vie personnelle et professionnelle ; là en l’occurrence il ne fait aucun doute que mon angoisse de ne pas savoir exactement de quoi sera fait mon automne (monotone, ahaha..) et mon année 2008, contribue largement à cette envie de révolution capillaire.
Petit passage en revue de mon évolution capillaire :
De 0 à 3 ans, j’ai porté les bouclettes châtain clair, façon angelot, qui mettaient fortement en valeur mes « petites billes noires follement expressives » (expression maternelle gaga désignant mes yeux).
De 3 à 7 ans, un petit carré bien propre, bien raide, avec frange épaisse, façon petite fille modèle, a permis à ma mère de jouer à la poupée en toute impunité, serre-têtes et ballerines allant si bien ensemble…
A 7 ans je commençais à contribuer au choix de ma coiffure, la frange ne fût donc plus de mise, ni même le carré sage, c’était l’heure de les laisser pousser tranquillement jusqu’au milieu du dos, pour toute la durée de l’école primaire, afin de s’adonner en toute liberté aux tresses, bandeaux, couettes, palmiers, coques, et autres essais capillaires plus ou moins réussis, années 80 obligent.
En sixième, c’est la rebellion, parce que je mesure 1m33 (véridique), là où les autres mesurent au moins 1m60, que je n’aurais pas de poitrine avant au moins 3 ans (soit 14 ans et demi) et qu’en plus j’ai les coucougnettes d’affronter régulièrement mes cruels congénères dans des tenues choisies par ma mère (pour leur originalité) ou avec le visage défiguré à cause de mon eczéma ; je suis en droit d’exiger mes premières mèches blondes en salons de coiffure, là où d’autres brunettes sont consignées pendant 3 mois pour avoir utilisé le shampooing à la camomille de leur mère ( Popine si tu me lis, j’ai compati, tu le sais…).
En cinquième, inspirée par Nathalie Portman dans Léon, j’ai des envies de revenir au carré, je passe donc à un petit carré, pointes vers l’extérieur. Tout allait très bien jusqu’à ce que je décide de revenir chez le coiffeur, pour, je cite « rattraper les pointes », et là, c’est le drame, je ressors en larmes avec une coupe quelquepart entre Mireille Matthieu et Patrick Juvet.
Entre les désolations familiales …
Ma mère : « Oh c’est pas grave ma fille, ça repousse… » (la larme à l’œil elle aussi..)
Mon père : « Houlà, mais qu’est-ce qu’il t’a pris ? C’est affreux. » ( Ah mon cher papa, toujours le mot pour faire plaisir)
Mon frère : « Pffff trop laid…. » (Connard)
….Et les moqueries perpétuelles de ceux que je croyais être mes amis jusqu’alors et tous les autres collégiens, j’ai vite compris qu’il fallait se méfier des coiffeurs, ils n’ont pas du tout le même vocabulaire que nous ; mais vous en avez sûrement fait les frais vous aussi…

Fin du collège, début du lycée, années 90 obligent, je n’avais pas de coupe, juste des cheveux gras.
En terminale, influence punk oblige, les deux mèches de devant qui encadraient mon visage étaient vertes, vert émeraude, vous voyez…
Première année d’IUT, il était temps de tester la permanente, j’étais donc bouclée comme un caniche.
Cette période caniche fut stoppée net, durant l’été entre ma deuxième année d’IUT et ma première année à l’ISEG, quand un jour sous la douche, j’ai cru que la ressemblance avec mon papa irait juqu’à l’absence totale de cheveux sur la caillou (décoloration + permanente + mer, piscine et soleil = calvitie précoce).
L’été suivant, le mariage de ma sœur, et mon choix pour cette occasion d’une tenue exotique, motiva la mise en place de « rastas », à savoir les tresses africaines avec rajouts.
Plutôt réussi, mais sacrément inconfortable et lourd, les vrais cheveux en prirent un sacré coup…
Par la suite, entrée dans la vie professionnelle oblige, je fus dans l’obigation de calmer mes excentricités capillaires. Je me tins donc à peu près sage pendant 3 ans…
En Novembre 2005, un très bon ami de ma mère qui tenait une boutique de fringue, a été sélectionné par TLT pour participer, en fournissant des fringues, à une émission de relooking.
Le thème de cette émission : mère et fille…
Le problème rencontré sur le casting jusqu’alors était souvent une fille parfaite, mince, obsédée par la mode et sa mère souvent ronde, moche et mal fagotée. Trop banal.
Philippe (du magasin de fringues) décida de suggérer à ma mère de nous inscrire, nous ferions forcément l’affaire :
Une mère mince, jolie et bien habillée, avec sa fille ronde, mignonne, qui se souciait assez peu de suivre la mode. Ils ont dit BANCO ! (ah, la cité de la peur…)
Et nous voilà donc seléctionnées…
Le jour de la rencontre avec la coiffeuse (hors caméra), voilà ce qui se dit :
« Oh la,la,la,la.. vous êtes vraiment trop jolies !! Alors toi (moi), je le vois d’ici la frange, c’est sûr ça va être fantastique, et vous Madame, rousse, beaucoup plus rousse… »
Et là on a dit BANCO.
Le premier jour de tournage, on nous a demandé d’arriver mal habillées, mal coiffées et pas maquillées, ainsi le contraste serait plus saisissant.
Je ne pouvais pas m’empêcher de redouter le bien fondé d’une frange, alors que la dernière fois que j’en avais porté une je devais avoir 7 ou 8 ans…
Et pourtant le résultat fût particulièrement réussi, vous le connaissez.
Ils se sont régalés à jouer à la poupée avec moi, me coller des robes de femmes fatales et des talons vertigineux… Ah ça c’est sûr, ça me changeait…
L’émission était drôle très drôle, ma mère et moi, avons ris comme des baleines, et leur avons fait perdre un temps fou, en se foutant de la gueule l’une de l’autre…
Ca a tellement plu, qu’ils continuent à la diffuser, à leurs heures perdues… Dowwww….
Et je suis maintenant en photo dans Jean-Claude Aubry Magazine, Merci Rémy, d’ailleurs d’en avoir donnée connaissance à toute la Brique.
Mon grand-père perplexe devant cette photo n’a d’ailleurs pas pu s’empêcher de dire :
« C’est pas toi…Ils t’ont trafiqué à l’ordi. » (Merci papy).
Pour les curieux : http://www.jeanclaudeaubry-coiffure.com/1-6908-RELOOKING.php
(cliquez sur « voir le relooking » : la première c’est ma mère, la deuxième c’est moi. On ne rigole pas. Merci.)

Bref depuis ce relooking, j’ai adopté la frange et le cheveu dégradé…
Aujourd’hui j’en ai marre, et oui. J’avoue que la comparaison avec Mme Déco de M6 n’y est pas non plus pour rien…
J’ai eu une nouvelle idée. Ta-dah ! C’est difficile de le décrire, et donc de le visualiser mais bon…j’essaie.
J’ai pensé à un carré plongeant un peu fouilli, bien platine, plein de mèches rebelles, et une frange bien graphique. Bref me débarrasser de la longueur superflue derrière, mais garder la longueur utile devant (celle qui affine le visage).
Si vous imaginez un truc à la Victoria Beckham ou à la Jeanne Mas des 80’s, vous n’y êtes pas du tout.
Voilà les réactions suscitées dans l’entourage :
Ma colloc aka Molloc : « Oui, ça sera très bien…. »
Ma mère : « Oh non, mon Dieu, surtout pas… Ne te précipite pas ! » (signe d’un traumatisme capillaire certain)
Ma meilleure amie : « Ah… » (perplexité dûe à la connaissance de mon lourd passif capillaire)
Mon amoureux : « Heu, ben c’est bien, comme tu veux, c’est toi qui vois, c’est tes cheveux… ça repousse de toute manière, c’est pas comme si tu te refaisais faire la façade, c’est que des cheveux… » (Quelle imagination…ça pourrait être du Homer Simpson)
Ma coiffeuse aka Mimine: « BANCO! ça t’ira super bien, c’est faisable, pas de soucis, on garde le côté graphique et effilé que tu aimes devant, et on raccourcit le derrière, bonne idée. » (cette coiffeuse là parle le même langage que moi et ça c’est cool, pour elle 1cm = 1cm et pas 10.)

Donc voilà je vous annonce que la prochaine fois que vous me verrez, je n’aurais probablement pas la même tête.A moins qu’on ait réussi à me convaincre de laisser tomber cette nouvelle requête capillaire d’ici là, mais vous savez combien je suis têtue.

dimanche 5 août 2007

Sommes-Nous Complètement Fiables? SNCF?


Pendant que certains[ entre deux malversations frauduleuses à base d’armes et de pognon avec d’autres dangereux personnages, pour toujours plus de gloire et de pouvoir ] se démènent pour forcer la SNCF à assurer un service minimum en cas de grève; d’autres se demandent à juste titre s’il serait possible qu’ils assurent un service minimum en cas de non-grève.

Les premiers sans nul doute ne sont plus usagers, depuis belle lurette, le yacht ou le jet privé étant quand même bien mieux adaptés au standing dont ils rêvent depuis qu’ils sont haut comme 3 pomm..heu..., enfin depuis qu’ils sont peti..., heu bon.. depuis qu’ils sont jeunes.

Pour les seconds, usagers à leurs heures, faute de pouvoir se permettre mieux, c’est le luxe intégral 1/ d’avoir de vraies vacances 17 jours youhhhoooouuu!!! 2/ de pouvoir se payer au moins un billet de train pour rentrer chez soi aprés quelques jours tant désirés et mérités auprés de son amoureux dans une ville de hum hum, de rrr, hum-hum.. de rrrêevees...bref...

Oui pour moi c’est un luxe de me payer un billet La Rochelle-Toulouse.
Qui dit luxe, dit exigences, n’est-ce pas?

Alors me voilà, aprés une intéressante visite du grand aquarium de La Rochelle, sur les quais de la gare à 15h58, la mort dans l’âme, la larme à l’oeil sur le point de grimper dans le train du retour et de laisser mon amoureux, lui-même partagé entre la tristesse de me quitter et l’empressement de retrouver son véhicule non-acquitté de la somme que réclamait l’horodateur...

Je monte donc à bord du train corail-intercités 3835 en provenance de Nantes, à destination de Toulouse.
Je m’installe inconfortablement à côté d’un jeune homme déjà bougon, constatant hélas que ma place réservée sur internet côté fenêtre est prise par une pseudo bourge cul-pincé accompagnée de son mec trop vieux et moche, et sûrement trés riche pour être honnête. Je n’ai pas envie de me bagarrer, je capitule.
Autour de moi une vieille crésselle bavarde (genre marseillaise) saôule le pauvre ado malencontreusement assis à côté d’elle, en l’assaillant de questions et de remarques dont il se fout éperduement. il répond poli, lui aussi capitule.
Derrière moi 2 racailles, dont je finis rapidementpar connaître les prénoms puisqu’ils le hurlent toutes les 5 secondes, ou pour s’appeler mutuellement et se chambrer, ou dans leur téléphone : “Ouaich gros? C’est Hassan. ça va ou bien? Ouaich on est dans l;e train, dans le train ouaich gros.”
Ils croient sûrement que forcer tout le monde à écouter le dernier titre de R’N’Bouze à fond depuis leurs téléphones bling-bling de m..... est un moyen de sociabiliser...
Mon voisin bougon, bouillonne d’envie de leur dire d’arrêter de faire chier, car le voyage est déjà suffisament difficile comme ça.
Nous capitulons.
Au bout d’une demi-heure de bouffées de chaleur, à avoir fait chier l’ado innofensif, la vieille cresselle, capitule et demande au pauv’ contrôleur qui distribue de l’eau pourquoi il fait à peu prés 65° dans le train et pourquoi la ventilation ne marche pas?
Il capitule et avoue: il n’en sait rien, tout ce qu’il sait c’est que ça ne marche pas...

Trop de chaleur et de capitulations, je capitule et m’endors pour quelques courtes minutes...
Les racailles finissent par me réveiller avec le dernier titre de R’N’Bouze pour la énième fois... No Comment.
Aprés un court arrêt en gare de Bordeaux, alors que je décompte les minutes qui me séparent de Toulouse et de mon chien, le train repart pour une vingtaine de minutes seulement, car soudainement, doucement mais sûrement le train s’arrête au milieu de nulle part...
Aprés quelques minutes de silence et alors que les esprits s’échauffent, un message masculin, maladroit, hachuré, avec un fort accent du Sud, est crachouillé dans les hauts-parleurs:
“Mesdames, Messieurs, hum, nous sommes actuellement arrêtés en pleine voie pour quelques minutes, en raison de hum, un problème, hum, technique. Merci de ne pas descendre sur les voies. Nous vous tenons hum informés.”
Il est 19h35, mes espoirs pourtant imprimés sur le billet d’être en gare de Toulouse à 20h50 s’évaporent en même temps que la patience des voyageurs.
Sur ce, un contrôleur passe en courant, transpirant...
C’est le début des piapiatages que je hais:
La vieille cresselle : “- Ah ben voilà, on va être en retard, pff, franchement ils auraient pu s’arrêter en gare s’il y avait un souci... Allo Jeannette c’est Odette, écoute je serais en retard, tu sais hein pff la SNCF...blablabla”
Mon voisin de siège: “- grmmblll, grmmblll”
Mouloud : “ Wooo Hassan, hé ho Hassan, Wooo Hassan vient on va s’en griller une, hooo Hassan, zyva tu lui téléphonera aprés à ton cousin, Téma on peut l’ouvrir la porte, wooo Hassan...”
Hassan : “Attends fais pas chier j’envoie un texto, tu m’saoûle, vas-y la cramer ta clope!”
Moi intérieurement:
“ Bon sang, qu’est-ce que je fous là, sortez-moi de là je vais crever, vos gueules les mouettes!... J’ai faim.”

Une demi-heure plus tard, alors qu’une autre vieille cresselle d’un autre wagon a décidé de faire chier en signalant à tout le monde et surtout au contrôleur débordé que les chiottes de la voiture 14 sont bloqués. Il ne capitule pas et l’envoie bouler! Yes un peu de gnaque dans ce train, que diable!
Je pars en vain, en quête d’une hypothétique voiture-restaurant.

2ième message:
“ Mesdames, hum, Messieurs, hum, il semblerait que le moteur de notre train soit en panne..hum.., nous devrions pouvoir hum, redémarrer d’ici quelques minutes, hum, je vous communique les hum informationbs dès que je les reçois...hum. Merci de ne pas descendre sur les voies...Merci hum.”
Quelques dizaines de minutes plus tard , alors que nous allons tous mourir d’apoplexie, nous redémarrons avec le message suivant:
“Mesdames et Messieurs, nous repartons merci de regagner hum, vos places et de fermer les hum,portes.”

Hallelujah.
15 minutes plus tard nous arrivons en gare de Langon, et on nous annonce que le train va être immobilisé environ 50 minutes le temps de changer de locomotive.
Youpi!

Dans mon wagon c’est l’hystérie collective, je pense trés fort : ”laissez moi sortir je vais tous les tuer”. La chaleur étouffante me provoque un délire. Je m’imagine avoir à survivre plusieurs mois dans ce wagon avec ces gens, à qui je devrais voler de l’eau et de la nourriture. Je m’y crois déjà comme dans le film tiré d’une histoire vraie des survivants d’un crash d’avion dans la cordillière des andes, qui deviennent cannibales. C’est le remake dans un train de campagne, je suis l’une des actrices principales.
Moi en premier, je mangerais l’ado timide et potelé qui supporte la vieille cresselle depuis le début. Il a l’air bon et sucré.

Ouf! Ils ouvrent les portes, il était temps j’étais en train d’imaginer comment je ferais cuire l’ado à la broche avec la béquille de la vieille cresselle, en faisant brûler les téléphones, les casquettes, et les lunettes de soleil d’Hassan et Mouloud.

Une bouffée d’air, les pieds sur la terre ferme, un twix, un petit “Killin’ in the Name” dans l’Ipod un coup de fil à mon homme, ça va mieux, j’ai retrouvé un état presque normal et resigné malgré ce contrôleur insupportable qui nous hurle toutes les 30s de nous éloigner de la bordure des quais, car les autres trains, eux, ils roulent, et sans s’arrêter dans cette gare merdique.

C’est alors que je découvre la conductrice de notre train. Rouge, bouffie, 1m90, 150kg au bas mot, elle descend de la locomotive comme une balle et fend la foule des passagers en faisant mine que tout va bien, elle traverse les voies exactement comme il ne faut pas faire et nous la voyons à une cinquantaine de mètres s’étriper avec les contrôleurs.
Ce qui n’empêche pas l’autre Gino de continuer à nous hurler d’un ton hitlerien de nous éloigner de la bordure du quai...

Bon sang on n’est vraiment pas sorti de l’auberge...
Des trains passent, encore et encore. Le notre ne bouge pas, encore et encore...

47 minutes plus tard la conductrice jaillit hors du poste de contrôle, et grimpe dans une nouvelle locomotive, comme BB aurait enfourché sa harley à la belle époque de gainsbar, enfin en nettement moins sexy... Disons comme un elephant de mer regagnant sa banquise.

Elle recule, disparaît de notre vue, puis réapparait, passe devant nous, s’éloigne, disparait à nouveau, puis réapparait et avec la douceur d’une Marianne manipulant notre éclairage de jardin, elle raccroche la nouvelle locomotive, à l’autre toute pourrave...

Enfin, nous regagnons nos places, c’est reparti pour 3 heures jouissives en compagnie de Mouloud, Hassan, et toute la clique...
Mon amoureux m’envoie des charades pour m’occuper, et pour éviter surtout que je devienne folle...

2h45 plus tard, le train freine. Je n’y crois pas sommes nous en train d’entrer en gare de toulouse?
Non, n’importe quoi... Nous sommes juste en train de ralentir comme ça pour rien.
C’est donc à 6km/h que nous entrons dans Matabiau, 35 min plus tard.
Il est 23h49, le métro c’est mort. Heureusement ma colloc a pitié et viens me délivrer de l’enfer des rails.
Je pense à une adaptation cinématographique, genre “speed”, ce bus incontrolable et piégé qui traverse les Etats-Unis à grande vitesse, menacant la vie de ses passagers.
Là ça serait plutôt “Low”, le train de l’angoisse qui ne roule pas ou alors trés doucement menacant de tuer ses passagers d’apoplexie ou d’ennui, ou d’énervement....
Le casting de la conductrice va être chaud.

Et dire qu’à l’heure où vous lirez ces lignes, j’aurais réhitéré avec un Toulouse - Paris en bonne et dûe forme...
Sic.