La vie en presque rose dans la ville rose...

lundi 28 janvier 2008

R.I.P









Alors voilà, je vous l’ai caché pendant plusieurs jours, besoin de digérer la nouvelle, besoin d’en savoir plus avant de rédiger ces quelques lignes...

La nouvelle est tombée, mercredi dernier, tel un couperet sanglant sur mon innocent fanatisme.
J’ai encore tué une de mes idoles. Avec ma poisse indécrottable. Oui, il nous a quitté avant sa trentaine. Cet homme incroyablement beau et fichtrement doué. Évidemment je nous l’ôte au sommet de sa gloire, c’est toujours plus marrant.
Si tu as moins de 30 ans, beaucoup de talent et que je suis fan de toi, inquiète-toi vite.

Je vous sens septiques, vous ricanez, bande de vauriens, et vous vous dites, “qu’est-ce qu’elle dit encore la blondasse?

*****Flashback, le jour du drame, Mercredi 23 janvier 2008, 12h34*****

Alors que j’entame mon huitième jour de formation PAO (ce qui en langage codé signifie que je dors 4h par nuit depuis 8 jours, levée 6h45, couchée entre 1h et 3h, soirées impro incluses), mes yeux rougis par la fatigue et l’effort de concentration pour arriver à appliquer un putain de contour progressif d’environ 4 pixels à la sélection inversée de mon calque d’arrière-plan sans enlever le filtre rendu nuage, ma popine* m’appelle (*ma meilleure amie depuis 18 ans) aux environs de 12h30:

Virginie : - Coucou Popine! ça va???
Fanny : - oui et toi?
V : - Moi ça va. Mais toi? ça va? ça va?
F : - ben oui ça va. Pourquoi?
V : - oh oh, toi t’as pas lu les news...
F : - ben non qu’est-ce qu’il y a encore?
V: - ben... Heath...
F : - ben quoi qu’est-ce qu’il a?
V: (ton précautionneux, conscience du choc que va provoquer la suite de la conversation) - ben il est, hum... décédé?
F : (blanc) - tu déconnes?
V: - ben non.
F: - attends, il est mort?
V: (navrée) - ben oui.
F: - tu déconnes?
V: - ben non.
F: - il est mort?
V: - ben oui.
F: (réalise) - Tu déconnes!!!!!!! Mais, qu’est ce qui s’est passé?
V: - ben ils savent pas. Overdose, suicide....
F: - quoi? mais il vient d’avoir un bébé?!
V: - ben je suis bien d’accord avec toi (ton réprobateur à l’encontre de ces saloperies de junkies qui se suicident dans la fleur de l’âge)
F : - mais il s’est pas foutu en l’air? C’est pas possible? J’hallucine?!
V: - ben ils savent pas, mais bon voilà quoi j’m’inquiétait de ta réaction
F : - ben c’est toi qui me l’apprend, je suis sur le cul là, j’y crois pas., c’est pas possible....c’est pas possible...
V: (navrée) - ben si.
F : - je suis dég’.
V: - j’me doute.

Toute la journée je plane dans un état second, je n’y crois pas. Toute l’aprem, je tends l’oreille vers la radio du formateur en quête d’informations.... nada, rien.
Le soir venu, je me rue sur mon ordi, et là : l’épouvante.
Heath Ledger mon acteur préféré a été retrouvé mort, à peine âgé de 28 ans, nu, face contre terre, des médicaments à proximité du lit dans un appartement de Manhattan aux alentours de 15h30 heure locale, par le concierge de l’immeuble et une masseuse avec qui il avait rendez-vous.
Pendant ce temps 20h30 heure française, je faisais la guignolette à l’entraînement de la Brique.

Je vous éclaire :

Heathcliffe Ledger, sublime apollon australien, qui, après de brèves apparitions dans des séries télé de son pays natal, débuta sa carrière au yeux du grand public et des miens, dans des navets américains navrants du type “10 bonnes raisons de te larguer”, où malgré la qualité chiottesque du scénario, il irradiait déjà d’un charisme prometteur que le radar de Fanny n’avait pas manqué de détecter, l’avenir lui donnera raison.

Sa chevelure rebelle, son adorable minois, et ses sublimes faussettes, ne pouvaient pas rester ignorés des studios hollywoodiens plus longtemps, qui s’emparèrent de la bestiole, pour la propulser dans le navettissime “Chevalier”, premier rôle d’une espèce de comédie musicale chevaleresque anachronique, où chaque apparition du bellâtre faisait dire à Fanny, se tortillant sur son fauteuil rouge, violemment cramponnée aux accoudoirs : “Oh mon dieu!”.
(Quand on connaît mon penchant religieux, on peut aisément en déduire que mon nouveau dieu c’était lui.)

Traumatisés tous les deux par cette période, nous primes des résolutions respectives, que nous avons eu du mal à tenir :
Lui : arrêter les navets, Moi : ne plus rater un seul de ces films.

C’est ainsi que nous retrouvâmes avec un plaisir immense à l’occasion des films suivants:
- “Le Patriote” (il joue le fils aîné de Mel Gibson)
- “A l’ombre de la haine” (avec Billy Bob Thornton et Halle Berry), extrêmement touchant, belle démonstration de son talent
- “ Les Frères Grimm”, où il est le frère de Matt Damon.
- et enfin, là où son talent éclata aux yeux de tous, enfin! : “Le Secret de Brokeback Mountain”.
Je pleurais d’abord de douleur de le voir embrasser un homme et pas moi!!!!!
Puis je pleurais d’admiration, du talent immense avec lequel il incarnait ce cowboy tenu de refouler son homosexualité, le réalisme, la tension, la gêne, l’amour qui se dégage de la scène du baiser des retrouvailles me file toujours des frissons.

C’est dans ce film qu’il rencontra la mère de sa fille, l’actrice Michelle Williams ( vue dans Dawson et qui joue sa femme dans le film), avec laquelle il restera 3 ans, et donnera naissance à une petite Matilda, aujourd’hui tout juste âgée de 2 ans.
On lui connaissait déjà une love-story enviable avec Naomi Watts.
Dans les interviews que j’ai lu de lui, il n’avait de cesse de répéter combien la naissance de sa fille avait bouleversé son existence, combien avoir un enfant permettait de remettre toutes les choses à leur juste place...
Il fuyait les mondanités hollywoodiennes, et ne s’y pliait que pour la promo de ses films, il n’était pas réputé pour ses excès mais pour sa discrétion. C’était le genre d’acteur à s’investir à 200% dans ses rôles. Pas attaché pour deux sous à cette image de bogosse qu’on essayait de lui coller, il se métamorphosait avec une facilité déconcertante. Juste sublime.

En dehors des films que j’ai raté : Le Purificateur, Ned Kelly, les Seigneurs de Dogtown, Frères du désert, Candy, et Casanova; Il joue également Bob Dylan, dans la biographie, intitulée “I’m not there”, que je vais m’empresser d’aller voir jeudi soir, tellement je suis frustrée de me dire que je ne le verrais plus jamais sur grand écran.

Il venait d’achever le tournage de “The Dark knight”, nouveau volet de Batman, sortie prévue l’été prochain, où il incarne le Joker, rôle pour lequel à priori il n’a pas grand chose à envier à Nicholson (voir les bandes-annonces du film).

Pour couronner le tout, il était en train de tourner un film avec Terry Gilliam “The Imaginarium of Dr. Parnassus”, et s’apprêtait à rejoindre l’équipe de tournage à Vancouver.

Alors Heath, darling, bon sang, pourquoi???????

Si j’en crois les dizaines d’articles j’ai lu depuis sa mort, le rôle du joker, névrotique et sombre, l’avait beaucoup marqué, il avait beaucoup de mal à trouver le sommeil, il souffrait de ne pas voir sa fille autant qu’il le souhaitait. Sa santé paraissait fragile ces dernières semaines, on le disait atteint d’une pneumonie. Terry Gilliam, l’ayant vu pas plus tard que la vieille de sa mort, dit pourtant de lui, que malgré ses insomnies, il était jovial et lumineux sur le plateau de tournage et très investi dans le film, il se réjouissait de partir à Vancouver pour poursuivre l’aventure...
Son entourage répète les témoignages affirmant que sa mort est accidentelle.

Je ne veux pas me résoudre à me dire, que cette acteur au talent immense en pleine éclosion, s’est banalement foutu en l’air et gâché comme un connard, seul dans un appart de Manhattan, au sommet de sa gloire, abandonnant sa fille chérie.
Je ne veux pas. Je ne le crois sincèrement pas.

J’ai envie de croire qu’il était surmené, épuisé, insomniaque, et qu’il a connement gobé des cachets sans intention aucune de se donner la mort.
S’il s’avère que j’ai tort ça ne sera qu’une désillusion de plus.

De toute manière le mal est fait, on perd un acteur magnifique, dans tous les sens du terme.
Ce n’est pas un hasard, si un autre acteur que j’admire beaucoup Daniel Day-Lewis (“le dernier des Mohicans”), lui a dédicacé la récompense gagnée aujourd’hui, avec les mots suivants: “ Dans “Brokeback mountain”, il était unique. il était parfait. Et cette scène à la fin dans la caravane, c’est une des choses les plus émouvante qu’il m’ait été donné de voir.”
Plus tard, quand on le questionne sur son hommage, il répond : “ Je suppose que c’est parce que je n’ai cessé de penser à lui ces derniers jours. Je ne l’ai jamais rencontré. Je le trouvais magnifique. J’ai le sentiment que je l’aurais adoré en tant qu’homme. Je l’admirais énormément....”

R.I.P Heath.
Moi en tout cas je ne t’oublierais pas.

lundi 21 janvier 2008

"D'ailleurs j'ai horreur de tous les flonflons, de la valse musette et de l'accordéon..." ("Vesoul" J.BREL)



Je sais, j’ai fait un teasing scandaleux au sujet de ce post, en fait il n’a rien de “la mort qui tue”.
Cependant, vous pouvez le lire.

S’il y a bien un truc qui me hérisse c’est la chanson française
je n’arrive pas à l’expliquer de manière censée et sans m’énerver.
Oui car le problème et bien-là, ça m’éneeerrrve.

J’vais faire un peu ma pioute en faisant des généralités, mais je suis convaincue que la langue française n’est pas faite pour la chanson, elle est retord, chargée, complexe, anti-rythmique. Ce qui me dérange surtout, c’est que la chanson française se prend au sérieux. Elle fait rarement du light, elle se sent obligée d’être au-dessus du lot, intelligente, de militer, philosopher, de poétiser, de créer des débats d’idées ou bien elle est juste mièvre....
Alors déjà qu’en parler c’est chiant, imaginez donc un peu l’écouter chanter....
Je pense que ce qui est le plus insupportable est probablement cette notion complètement galvaudée “d’univers”.
Voilà ce qu’on nous vend.... de l’univers.
Cessons de nous voiler la face, la définition d’un “univers” inclut logiquement une personnalité, une voix, un souci de sens dans les paroles, une virtuosité instrumentale, un physique, une gestuelle, une créativité, de la musicalité... au moins.
Et je suis tellement, tellement navrée de constater que quand on a rien à dire sur un ou surtout une malheureuse représentante de la chanson française, on nous tartine ce terme en cas d’absence des éléments précédemment cités.
“Alors voilà TrucMuche de LaRimeEngagée, une jeune artiste (ils sont toujours jeunes) de la nouvelle chanson française (elle est toujours nouvelle la chanson française), elle nous propose une univers singulier (il est toujours singulier) et riche (il est toujours riche, “l’univers”), je ne vous en dis pas plus, je vous laisse écouter (y a rien d’autre à dire.)...”
Je sais bien qu’une partie du problème, vient probablement du fait qu’étant français, peu de chance qu’on te produise si tu chantes pas dans ta langue...
Mais comme les maisons de disque appartiendront probablement bientôt aux histoires poussiéreuses que nous raconterons à nos enfants, qu’est-ce qu’on en à foutre des exigences des “grandspatronsauxcouillestellementenorkilenresteramêmepluspourleparachutedoré” ?
Souci de respect et de compréhension d’un public qui aime sa langue peut-être?
Sans déconner? Avez-vous vraiment compris ou ne serait-ce qu’écouter les paroles de vos titres anglais ou espagnols, ou kesaisje préféré? Des fois il vaut mieux pas.
Alors c’est vrai, il y a un passif lourd, des maîtres, avec un grand “M”.
Des Brel, des Nougaro, des Gainsbourg, des Dutronc, des Piaf... ça oui c’est du lourd.
Toujours imités, jamais égalés... C’est normal, c’est pas possible.
Alors svp, messieurs, mesdemoiselles auriez-vous l’extrême amabilité de cesser d’essayer? Pour le confort de mes oreilles. Merci.

Je sais ce que vous vous dites, cette fille est une facho de la chanson française.
Eh bien non, sachez que j’ai du respect, voir même j’apprécie certains artistes, du moins ceux qui, pour moi, méritent ce qualificatif, je citerai entre autres Noir Désir (of course), Les Rita Mitsouko, Katerine, Sanseverino, Emilie Simon, Les Innocents, Niagara, Yelle...etc...etc... Là oui, on parle bien de musique, de créativité, de personnalité, d’un VRAI univers...

Cependant, mes chouchous restent nos français... qui ne chantent pas en français: Hushpuppies, et les brillants Phœnix....
^^

“La critique est aisée, mais l’art est difficile...”. Okay. Défi? défi?
Eh bien pour vous en exclusivité mondiale, concoctée avec l’aide précieuse de ma vieille, vieille, vieille, vieille colloc, un univers singulier et riche, celui de Cookie, un chien unique et complètement indécent.

A imaginer sur l’air de la chanson “je suis jalouse” d’Emilie Loizeau, une jeune artiste de la nouvelle chanson française, à découvrir... (Qui a-dit ironique?)

“THE PIOUTIE SONG”

J’aime pas qu’on parle à ma mère,
ça me file des ulcères,
Tatie Marianne en mouvement,
j’y peux rien, ça m’fou à cran

Ouiiiii j’suis possessiiiiive
tout simplement, possessiiive
j’suis possessiiiive

Non c’est pas de la balloune,
quand tu m’donnes des croquettounes
Moi ce que j’veux c’est du jambon,
je trouve ça vraiment plus bon

Ouiiiii j’suis attachiante
tout simplement attachiante
j’suis attachiante

Ce soir y a encore impro
j’aurais droit à mon gâteau
et puis quand elles rentreront
j’ferai mon pipi d’émotion

Ouiiiiii j’suis pénible
tout simplement pénible
j’suis pénible

Départ pour Basso-Cambo
j’vais stresser Tatie Barjo
je courrai après son chat
il feindra de pas aimer ça

Ouiiiiii je suis relou
tout simplement relou
je suis relou

Des poils j’en laisse partout
ça rend les pulls bien plus doux
parfois il paraît que j’schmouke
moi j’aime bien sentir le bouc

Ouiiii j’suis dégueulasse
tout simplement dégueulasse
je suis dégueulasse

Les mouches je supporte pas
j’les bouffe, c’est plus fort que moi
je peux y passer des heures
mais à la fin il faut qu’elle meurent

Ouiiii j’suis hystérique
tout simplement hystérique
je suis hystérique

J’fais la course dans le jardin
ça fait marrer les voisins
mais le terrain est miné
j’ai intérêt à m’appliquer

Ouiii j’suis hyperactive
tout simplement hyperactive
je suis hyperactive

Sur le sofa j’fais la pouffe
j’aime bien montrer ma touffe
mais si tu t’approches trop près
je vais me mettre à grogner

oui j’suis une pétasse
tout simplement une pétasse
j’suis une pétasse

J’fornique avec mon dodo
c’est vrai, c’est pas très très beau
en général c’est plutôt bref
il doit savoir qui est le chef

Ouiiiiii j’suis une piouuuute
tout simplement une piouuuute
je suis une piouuute

“The Pioutie Song”
Paroles par Tatie Marianne et “Sa Mère”
sur une musique d’Emilie Loizeau
inspiration ”Piouuuutie”

dimanche 20 janvier 2008

Warholise-Moi!



J'en suis à mes premiers bidouillages Photoshop.
J'ai eu envie de les partager avec vous.
Je suis quand-même pas mal canon, hein?
Quoi je me la pète?
Vous pouvez bien me laisser rêver un peu, non?
Et si j'ai pas envie moi de ressembler à Valérie Damidot hein?!!

En préparation un post de la mort qui tue sur la chanson française.
(Oui c'est du teasing).
Que le soleil brille sur votre semaine et sur votre vie.

dimanche 13 janvier 2008

Fashionata si je veux!

Okay, Okay, trèves de trépigneries....

Je pourrais vous parler du fait que Cookie a fait tomber mon ordi de la table basse, fait buggé le système d’exploitation, et manqué de très peu de m’infliger une bonne centaine d’euros de réparation et la perte de toutes mes données. Mais non, car heureusement, les vendeurs de chez IConcept sont sympas, m’ont bien rencardé, et avec un peu d’aide de ma colloc, de Ced et un peu d’huile de coude, tout est bien qui fini bien.
J’aurais pu aussi vous parler de chanson française, sujet passionnant, s’il en est, ça viendra.
J’aurais pu aussi, vous raconter à quel point les faussettes me font craquer, ça fera peut-être l’objet d’un post ultérieur.
J’aurais pu vous parler de ma satisfaction d’entamer demain une formation en graphisme, ça viendra peut-être aussi.
Bref, j’aurais pu faire tout ça, mais non, je sais que vous attendez tous autre chose....

C’est okay, je délivre mon compte-rendu de soldes.

Oui vous en rêviez, je le sais. Je le fais.
Messieurs passez votre chemin et revenez dans quelques jours, ou prenez une leçon de mode, afin de couvrir votre bien-aimée de cadeaux “in” qu’elle n’aura pas envie d’échanger dès que vous aurez tourné le dos.

Faire les soldes, nécessite de réunir des conditions strictes:

- avoir un budget précis (pas extensible au gré des humeurs, Non, mesdemoiselles! J’insiste!)
- avoir du temps en semaine, et en début de période des soldes (afin d’avoir du choix dans les tailles et éviter les convois de grognasses en transe, je vous conseille de vous magner, vous avez déjà rater, le moment idéal)
- choisir l’enseigne qui va bien. Éviter par exemple Jenifer, si vous chercher du classique chic et distingué, éviter le comptoir des cotonniers, si vous chercher du vêtement abordable et de couleur gaie.... Bref, on se comprend...
- avoir des objectifs atteignables, et là, c’est plus que de l’insistance, c’est PRI-MOR-DIAL ! Et quand je dis atteignable : “J’voudrais plein de petits hauts colorés, une dizaine de pantalons, des bottes noires, des baskets dorées, des jeans, un manteau, et peut-être une ou deux jupes”, n’est PAS un objectif atteignable!
Non, le mien, par exemple, c’était, “j’ai besoin de renouveler mes basiques, je voudrais un ou deux pantalons confortables, et éventuellement une paire de chaussures” (tout ça pour le budget maximum on ne peut plus précis de ce que m’avais offert le Père Noyël.)
Ben oui, j’ai décidé que c’était pas parce que j’étais outrageusement fauchée, que j’avais pas droit à mon cadeau de Noyël ! Non?

Vous remplissez ces critères? Alors vous êtes prêt(e)s.

En ce qui me concerne, ça faisait un moment que la sirène des soldes ne m’avait pas charmer l’oreille, en effet, le fouinage vestimentaire étant une espèce de seconde nature chez moi, qui fait que je déniche facilement la fripe, la bonne affaire, le petit truc fait pour moi, tout au long de l’année.
La dernière fois pourtant me laissait un souvenir indélébile...
C’était en janvier 2005, dans la ville de mes rêves, Londres, avec un budget particulièrement indécent : un mois de solde de tout compte. Wasn’t it wonderful?
Un vrai carnage....

Cette année, je n’ai pas pu résister, les pantalons troués, trop grands ou trop petits n’étant pas l’idéal pour trouver du travail... L’envie de changer un peu sans doute aussi...
Alors j’ai réitéré cette année, d’une efficacité redoutable...
Budget respecté au centime près, objectif rempli au-delà de mes espérances, moment idéal, sans la moindre greluche lourdingue pour me contrarier, lieu ciblé et parfaitement adapté aux envies du moment : H&M, pour les fringues, Texto pour les godasses.

Vous avez envie de voir maintenant hein?
Allez c’est parti.
Un jean stretch denim noir délavé, top confort, top coupe, top soldé.

Un pantalon noir à pinces, sobre mais chouette, top pour entretiens d’embauche.

Je voulais remettre à jour les basiques, quoi de mieux que deux tops fines bretelles longs, noir et blanc, parfaits pour les superpositions chères à mon cœur.

Et un joli haut noir, coupe ajustée, beau décolleté et manches courtes.

Pour un peu plus de glam rock dans ma garde-robe, deux tops avec détails sympatoches, un blanc avec des clous, un anthracite avec des pixels argentés.


L’accessoire indispensable, le gilet sans manches noir, coupe féminine of course, à porter sans modération, sur l’ensemble des tenues du placard...

A porter avec des leggings, collants opaques sans-pieds, grosse tendance de ces dernières années, des tuniques,
Une grise unie et longue, façon empire un peu, m’voyez...

Une autre rayée, très décolletée, et pailletée, quoi de plus glam?

Je sais ce que vous vous dites : “Mais Fanny? Tu ne vas quand même pas porter ces sublimes tenues avec des rognures de godasses?”. Non en effet, vous avez raison, c’est impossible.
J’ai donc chiner pour vous, enfin pour moi, hein, tout ce qu’il faut.
Une paire de bottines (low-boots, telles que les nomment les fashion addicts), à talons, oui, oui, mais pas trop hauts, et bien stables, forme simple, petite boucle argentée. Parfaites, enfin elles le seront quand j’arriverais à marcher avec sans avoir l’air handicapé, je m’entraîne...

Une paire de bottes, adorablement qualifiées par ma colloc de “bottes d’astronautes”, grises écossaises, plates, originales, mignonnes avec des leggings, et très confortables.


En guise de conclusion, je vous livre le conseil qui fera de vous de vraies fashionatas, pas des clones sans personnalité vestimentaire, comme tous ceux qui courent nos rues...
Une belle tenue n’est rien sans les accessoires qui la rendent unique, les votres.

Pour moi, mon coup de cœur de saison, la grande besace argenté, accueillant un bordel incommensurable, tout en restant incroyablement chic, des bijoux en argent ou argentés, des grosses bagues noires ou blanches, une ceinture à clous, mais pas la même que les ados qui écoutent Tokyo Hotel...
Une casquette noire, façon gavroche, des mitaines panthères, des foulards en coton, aux imprimés originaux (panthère, ou rayé de fils d’argent), un I-Pod contenant la culture musicale qui explique le look (et pas le contraire), et des lunettes aviateur Ray-Ban miroir, âprement désirées et durement gagnées, contrairement à celles de notre adulée superstar américaine de président, choppeur de top model, qui se la pète sans vergogne aux yeux et à la face du monde entier...


Voilà je vous ai livré mes secrets, faites en bon usage.

Bon l’idéal pour appliquer ces conseils, c’est d’éviter d’être vue, dans une 205 couleur “merde”, avec tout le côté droit défoncé, et le pare-choc avant accroché minablement avec des serre-joints. Un chien dont personne ne réussirait à identifier l’origine génétique. Un rendez-vous bimensuel aux Assedics ou l’Anpe. De nombreux kilos en trop qui vous donnent des airs de Valérie Damidot, que tout le monde s’empresse de vous rappeler chaque jour (Non, ça me fout pas les boules, crevards...).
Et voilà vous êtes des fashionatas, ne me remercier pas, c’était avec plaisir.

vendredi 4 janvier 2008

Ciné-Cure


Sans doute, incitée, par mon imperméabilité totale à “la Magie de Noël” et “ la Joie de célébrer la nouvelle année, youpi!”, ces vacances de Noël (soit premier mois de chômage me concernant) ont été placées sous le signe du 7e art.

Avant de partir dans nos familles respectives une soirée dvd sympatoche avec quelques potes brickers chez not’Jimbo national.
L’idée de départ, revoir nos classiques: Monthy-Pythons, Sacré Graal.
En réalité, nous sommes partagés, certains l’ont déjà-revu récemment, d’autres y tiennent absolument...
Finalement nous changerons de programme, ça sera C.R.A.Z.Y.
Je ne vous fait pas l’article, vous l’avez sûrement déjà-vu, si ça n’est pas le cas: dépêchez-vous de le faire!!!! Les plans et les personnages sont sublimes, la musique et les fringues: cultes, le scénar bien ficellé, l’émotion au rendez-vous. Les larmes d’une Fanny très bon public aussi. G.R.E.A.T

Par la suite, quelques jours très agréables dans ma belle-famille, dans la campagne de Nantes, ont été en plus l’occasion de découvrir le super-méga-pied que ça peut être d’avoir une salle home-cinéma. Merci, Beau-papa, merci.

Feu, la salle de jeu de mon homme et de sa charmante sœurette, du temps où ils étaient blonds et nains, est devenue une salle de jeu pour son Papa et très occasionnellement sa Maman. Playstation, lecteur dvd HD, lecteur Blueray, Son Dolby-surround, rétroprojecteur, écran géant....

Des murs, un sol, un plafond, bleu marine, des grands-fauteuils rouge à bascule, trois étagères remplis de dvd classés par ordre alphabétique, un interrupteur pour priver le tout de lumière, c’est parti, me voilà contaminée....

Tout commença, de manière somme toute banale, par une proposition innocente du chéri de ma “belle-sœur”, “ça vous dit de mater Spiderman 3, bon on a commencé hier, mais on s’est endormis...”
Besoin d’une mise-à-jour il nous fallait d’abord visionner le n°2, puis le 3...
Bon sang il doit être 14h, ça fait quatre heures que nous sommes en pyjama dans le noir, à observer du Tobey Maguire neuneu, de la Kirsten Dunst surexcitée, du SuperGosseBo bien dark James Franco et de l’effet spécial qui fait mal aux noeils et aux noreilles...

Ce n’est que le début du drame...

Après quelques formalités du genre manger, et festoyer un peu en famille, promener la chienne au bon air-pur de la campagne, pour se donner bonne conscience, retour à la case départ, en pyjama.

Au programme: “Letters of Iwo Jima” de Clint EastWood, un film sur la seconde guerre mondiale, vue du côté japonais, une poignée d’hommes qui défend corps et âmes l’île d’Iwo Jima, contre une invasion surréaliste américaine. Prenant, émouvant, dégueulasse, beau, touchant... Leur sens de l’honneur dépasse l’entendement...

Un très bon film, dont nous avons depuis tirer un excellent moyen de relativiser. Une phrase à se répéter, en gimmick, en cas d’apitoiement sur son propre sort.
Phrase culte, que j’ai lâchée crûment à la fin du film comme pour exorciser toute la violence ingérée pendant le visionnage:
“Oh, te plains pas! Y a pire! Y a des citrons qui s’font sauter l’caisson dans des cavernes!”
Roooh ! Fanny! Franchement comment tu parles? Toi petite princesse fragile et réservée.... pfff....

Tout cela ne pouvant raisonnablement pas s’arrêter en si bon chemin, et surtout sur un bon film (sinon on aurait eu envie de rester plus longtemps), après une bonne nuit de sommeil, nous nous imposons un navet de taille, pour éviter au père de mon amoureux d’avoir à enfumer la pièce pour nous la faire quitter : “Les 4 Fantastiques”...

Bon ben pas besoin de fumigènes, on a finalement quitter la pièce, sans rechigner, et avant la fin du générique.

Retour au bercail, dans la ville couleur corail (ah Nougaro quand tu me tiens! Un torrent de cailloux coule dans mon ac... hum, bon.)

Nous sommes déjà en manque. Direction la borne de location...

“Ne le dis à personne”, de Guillaume Canet, avec François Cluzet, grandiose dans le rôle de la victime d’une grande machination autour de la mort de sa femme adorée. Un vrai thriller, fait par des français... Qui a dit incompatible??? Vraiment très bien fait, un vrai scénar, de bons acteurs, une vraie intrigue, des rebondissements jusqu’à la dernière minute.... Excellent. Et devinez de qui le minouche Guillaume Canet, est à peu près aussi fan que moi: Oui!!!! Lui!!!!! Le seul, l'unique, le mythique: Jeff Buckley. Du coup dans la bande-originale, un bon "Lilac Wine" dans son intégralité...
Que faut-il dire de plus pour vous convaincre?

Le lendemain, coup du sort, tombant à point nommé pour assouvir mon addiction du moment, ma colloc et ses amis se font une soirée dvd à la maison. Un thriller coréen, récompenser par le festival du Film de Cognac, du soi-disant lourd : “Memories of Murder”
Une vraie caricature, pourtant tiré de la véritable histoire du premier serial killer coréen.
Subi hélas en version française, la taille de l’écran ne permettant pas de sous-titrages sur la v.o.... On a beau dire les voix de tafioles sur des acteurs playmobil ®, si ridicules soient leurs prestations, ben c’est vraiment.. heu... ridicules.
Une intrigue décousue, et pas de fin...
Alors je vous le demande quoi de pire, qu’une fin “spoilée” (dévoilée)? Et bien : pas de fin!!!! Je déteste ça. C’est dit.
En deuxième partie, “Le Serpent”, et bien contrairement à “Ne le dis à personne”, nous voilà en présence d’un vrai thriller français, réalisé à la pseudo-américaine : Capillotractage assuré.... Une grosse daube.

Le surlendemain, il est temps de récidiver, ça sera “L’Ombre du Vampire”, avec John Malkovich, un film sur les années 20, portant sur les soi-disant secrets du tournage du film “Nosferatu”... Bon ben.. Bof, malgré de belles obsessions de notre ami John, et une belle prestation de Willem Dafoe.

Le jour d’aprés, (non pas le film, le vrai jour d’aprés)? La Doublure, comédie française de Francis Veber, avec Gad, Dany Boon et d’autres. A voir pour les jambes d’Alice Taglioni. Point Barre. Léger arrière goût de navet, comme projeté en accéléré.

Puis, avant-hier, retour aux bons vieux classiques, ça fait du bien : “Reservoir Dogs”.... Culte.
“Why Am I Mister Pink?” ^^, en plus c’est trop bien on peut tout le temps chantonner la musique....

Hier : l’indétrônable “Trainspotting”, son accent écossais à couper au couteau, Vénérable Ziggy Pop everywhere, les bonnes vieilles scènes à gerber :
- le coup de la natation en cuvette: immonde.
- la mort de bébé Dawn : glauquissime et pitoyable
- Spud qui repeind les murs de la belle-famille avec son caca mou : pouah...
Et ses exquises singularités:
- les tee-shirts trop courts d’Ewan, son sourire, ses jean moulants, ses yeux vert-bleu (soupir...)
- les énumérations capitalistes sur fond de rock’n’roll
- les névroses hallucinantes de Begbie....

Ah c’était tellement bon, à visionner de préférence en ayant le moral, tout comme “Requiem for a dream”, à éviter si vous n’avez pas de nouvelles de votre maman célibataire.

Bon ce soir. Pause.
Ben ouais pour une fois que la télé propose un truc correct : Sex and The City et Scrubs...
Ah... Scrubs... Docteur Cox, ébouriffant de méchanceté, “JD” attachiant... J’adoooooore!
Les délires tellement personnels de Zach Braff, ne vous rappelle-t-il pas ceux d’un grand ahuri ravissant aux yeux bleus de mon très très proche entourage?
J’en profite pour vous recommander “Garden State”, son film sorti en 2004, avec Natalie Portman. Très bon.

Bon tout ça pour dire, si vous voulez m’inviter à voir un film, un de ces soirs, je dirais oui. Voilà.