La vie en presque rose dans la ville rose...

dimanche 30 mars 2008

Savoir faire la différence...



*Petite parenthèse*

Avant de commencer mon petit laïus, j’avais envie de raconter qu’aujourd’hui j’ai vu une femme enceinte très jolie marcher en pleurant toutes les larmes de son corps, pourquoi je saurais jamais mais ça m’a fendu le cœur.
Chantal Sébire, cette femme atteinte d’une tumeur incurable, qui se battait pour pouvoir être euthanasiée et mourir dans la dignité, en choisissant le moment, pouvoir faire la fête une dernière fois avec ceux qu’elle aimait, est morte seule chez elle dans des circonstances inconnues à ce jour; pendant que les institutions en étaient encore à se demander où ils avaient rangé ce poussiéreux dossier sur l’euthanasie. Et la pauvre doit se retourner dans sa tombe en entendant cette grosse connasse de Christine Boutin (pardon mais je ne vois pas d’autres mots pour la qualifier) proclamer “que souffrir et être difforme ne sont pas des excuses suffisantes pour demander la mort”, en même temps on est habitués aux sorties scandaleuses de cette tanche.
Puis aujourd’hui encore et encore j’ai entendu des nouvelles proprement scandaleuses sur la situation dramatique qui secoue le Tibet...

Alors voilà une bonne introduction qui m’encourage à me dire qu’il faut savoir faire la différence entre nos “problèmes” et leurs PROBLÈMES.
Je ne veux pas lancer le débat sur quelles misères valent le coup d’être entendues et celles qui n’en sont pas. Je pense que toutes les souffrances sont audibles, mais je nous encourage à savoir relativiser. Voilà.

*Fin de la parenthèse*

Je me dis que dans la vie, tout ce que l’on obtient, toutes nos réussites résident dans le fait de savoir faire la différence.
On s’en aperçoit pas tout de suite, car pour nos parents, par exemple, d’une manière générale, tout ce que nous faisons est fantastique, et nous sommes forcément exceptionnels et différents.

Puis arrive le tour de l’école primaire, et avec elle les premières amourettes, les premières moqueries, les premières déceptions et les premières réussites.

Le collège c’est probablement, l’exception à la règle.
Là-bas être différent c’est signer son arrêt de mort. Et croyez-moi je sais de quoi je parle... Oui j’ai survécu à une maladie de peau et un retard de croissance au collège, si, si et en plus j’avais des goûts vestimentaires totalement douteux.

Puis enfin le lycée, la libération, où être différent est l’essence même pour exister.

Bon puis faut s’orienter. Certains établissements recrutent sur dossiers et entretiens, là encore faut savoir se différencier mais dans le bon sens...

Puis des fois sans même le vouloir on se différencie et c’est pas plus mal.

Séduire l’homme qui nous plaît par exemple, c’est le convaincre que nous sommes mieux que toutes les autres réunies, que nous savons précisément comment le rendre heureux, même si parfois on en a pas la moindre idée...

Décrocher le job de ces rêves, voire même un job tout court par les temps qui courent, ben c’est aussi une question de faire la différence, convaincre l’employeur que nous sommes le mouton à 5 pattes qu’il recherche, cet employé parfait qui conviendra parfaitement à ce poste, qui sera prêt à tout pour gagner le smic.

Et bien il semblerait qu’en ce moment malgré toutes mes différences, je n’en fasse aucune... du moins au niveau professionnel... Les boules.

Et je dois dire qu’être transparente et insipide c’est pas trop à mon goût.
Va falloir que ça change !

dimanche 16 mars 2008

Allez... Salut.


Bye Bye la droite au Capitole...
Nom de Dieu, 37 ans.... 4 ans de MouDuc, et enfin, enfin un peu de rose dans la ville rose!
Ben, je suis heureuse.
Je ne suis pas absolument convaincue de l’efficacité du candidat socialiste, mais je lui souhaite la bienvenue, et le supplie d’utiliser à bon escient mon vote.
J’avais vraiment pas envie d’y aller, je me suis forcée...
Pour UNE fois, je suis récompensée.
Allez on se remonte les manches y a du boulot.

ça me fout une patate, allez mardi, je tue tout à mon entretien d’embauche.
Yeepee!

mercredi 12 mars 2008

How to be an absolut awful french tourist in London (Part Two)

Jour 3: Vendredi 15 février

- prendre un "english breakfast" on ne peut plus copieux dans Camden Town, des oeufs, du bacon, cooked beans, bread, hmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm......
- de quoi recharger les batteries avant d'attaquer Camden High Street, shooping quand tu nous tiens...



-hein t'aime ça le shopping chéri? ben chéri fait pas c'tte tête!


- pousser des cris de soulagement en constatant que l'incendie du w.e précédent qui m'avais fait tellement flippé, n'avais pas fait partir en fumée mon marché favori... Par contre le "Hawley Arms" a brûlé, il s'agissait d'un pub trés connu, fréquenté entre autres par Amy Alcoholic Winehouse et Pete Junkie Doherty...

- c'est tellement chouette ces anciennes étables tranformées en temple de la consommation vintage...


-Ok mon amoureux n'aime pas le shopping mais difficile de rester blasé entering CYBERDOG quand on est un fluolover... Techno à fonds les watts, lumières noires, fringues et accessoires improbables intégralement fluo, vendeurs tout droit sortie de mangas futuristes... Unbelievable...

- il est temps de retourner au centre-ville et manger un bout dans Chinatown, vestiges du premier de l'an chinois, c'est plutôt joli, non?

- moi je trouve ça romantique...

- nous avions décidé de nous offrir une vraie comédie musicale, aprés moults tribulations sur les tarifs, nous nous jettons à l'eau, notre choix se porte tout naturellement sur "a musical" inspiré par "Holy Grail" des Mythiques Monthy Python : "Spamalot". Excellent choix. On a vraiment travaillé nos abdos... Ces anglais sont vraiment hilarants. La scène avec les français était à crever de rire.

- on aurait pu aussi aller voir la comédie musicale inspiré du groupe "Queen" qui bat tous les records de fréquentation, mais le prix nous a calmé tout de suite

- retour au bercail pour un repos bien mérité

Jour 4: samedi 16 février

- Il est temps pour mon homme de découvrir le marché totalement hallucinant de Notthing Hill : Le Portobello Market.
Aprés avoir déambuler au soleil dans ce quartier archi-chic, nous arrivons enfin sur Portobello street, cette rue interminable sur laquelle on peut voir des choses aussi diverses que des antiquités, des bijoux, des légumes et des fruits, des fleurs, des puces de fringues bien vintage... J'adoooore ce quartier.


- Nous avons ensuite visité le Musée de la Marque et du Packaging, une collection personnelle, celle de Robert Opie, un passionné de l'évolution des marques, c'était hyperintéressant, nous y avons passé plusieurs heures... Vraiment super!

- Puis nous sommes aller à la Tate Modern (Musée d'Art Contemporain) en nocturne, je connaissais déjà bien, donc forcément moins enthousiaste que mon chéri, qui avait bien l'intention de TOUT savoir sur TOUT, il passait donc environ 20min avec un audioguide sur les oreilles à essayer de comprendre l'intention de l'artiste, alors que franchement parfois, il n'y avait RIEN à comprendre...


- mon capital patience étant largement entamé, mon amoureux a enfin décidé de rendre l'audioguide, et nous voilà à nous ballader à pied le long de la Tamise by night, un pur moment de plaisir...
Nous avons d'ailleurs vu un groupe de djeuns en train de se construire un salon en sculpture de sable sur une des berges, autour d"un feu, au son de la guitare... Si,si,si je vous assure...
- A nouveau retour au bercail, pour récupérer, c'est fun, c'est froid, mais c'est crevant...
Vivement demain.

To be continued...

jeudi 6 mars 2008

How to be an absolut awful french tourist in London (Part One)

(Mon amoureux a exigé que je préserve son anonymat, il a en effet décidé en son fort intérieur de devenir une star anonyme, une star mystère, une star inconnue quoi....
Que d'ambition, que d'ambition...
Alors faites semblant d'avoir rien vu pendant les quelques jours précédents...
Un autre détail farfelu s'est glissé dans ce post saurez-vous le retrouver?)

Vous l'attendiez avec impatience, le voilà le compte-rendu...
J'ai passer des heures à faire ce post, alors appréciez-le, ok?

Jour 1: Mercredi 13 février 2008

- traîner au lit en prétextant une semaine difficile et le décalage horaire... Pff une malheureuse heure...
- prendre un petit dej de chacal
- s'étonner du temps sublime qu'il fait dans ce pays, qui aurait cru que je mettrais mes wonderful rayban un 13 février à Londres.
- Sauter dans le premier bus à touristes venus, à toit ouvert
- s'apercevoir que dans l'appareil numérique, il y a bien une carte mémoire, mais de 32mb only, soit 5 sublimes photos...
- prendre les photos avec son tel portable, s'émerveiller de tout, alors qu'on connaît par coeur.
- avoir limite la larme à l'oeil devant "Gros Benoît" comme à chaque fois.
- Saoûler son amoureux d'infos lui permettant de comprendre pourquoi cette ville est merveilleuse, alors que lui il a juste froid, malgré le soleil et le sale bonnet qu'il a vissé sur la tête.

- Après 2 ou 3 heures de bus comme des grosses moules, après avoir vu tous les monuments symboliques de London, après que les écouteurs nous racontant l'histoire de tel ou tel quartier soit tombés en panne, nous descendons du bus.
- aller à la pêche aux infos sur les soirées sympas et autres concerts, dans le quartier branché de Londres, le quartier gay : Great Soho...
- se rendre dans un magasin de vynils, dont on a vu la pub dans Trax. Rentrer brancouilles, tous les flyers concernant des soirées se déroulant 3 semaines plus tard...
- se ballader au pif dans Soho, voir une belle expo photo de Jimi Hendrix, puis une expo tarée fluo-zarbi "Disco-Nexion", avoir des étoiles dans les yeux
- au coucher du soleil traverser Leicester Square, le quartier du Ciné et des Comédies Musicales, constater l'installation d'un tapis rouge et s'en foutre...
- rentrer au bercail et profiter de la famille adorable qui nous accueille...


Jour 2: Jeudi 14 février 2008

- constater qu'il fait moche, donc râler.
- acheter une grosse carte mémoire pour enfin pouvoir prendre plein de photos
- visiter Covent Garden, son "marché aux pommes"

- s'émerveiller de tout sous l'oeil blasé de son amoureux qui refuse catégoriquement d'être pris en photo sous le coeur rouge géant en paille installé pour la Saint Valentin

- admirer celui qui a mis la raclée à ce nabot de Napo...héhé...

- prendre un bon petit lunch dans un pub bien trad à WhiteHall
- Passer devant les écuries de la garde royale, et être plus interpellés par la triste condition de ces magnifiques chevaux que par l'immobilisme des gardes...
- avoir encore et encore la larme à l'oeil en voyant "Gros Benoît", puis faire les cons à ses pieds...

- Remarquez comme il a un joli antonoir sur la tête mon chéri

- Regarder London droit dans son oeil

- Faire une remake de la Croisière S'amuse par moins 2 degrés sur la Tamise "The Looooooove Booooaat", et mitrailler les fascinants bâtiments qui la bordent

- Millenium Bridge

- La réplique du théâtre de Shakespeare

- Les bureaux de Monsieur Le Maire Ken Livingstone

- Un des bateaux de Pirates des Caraïbes... ça laisse perplexe...

- The famous Tower Bridge... Sachez qu'il s'ouvre en moins de 60s en moyenne 3 fois par semaine pour laisser les groooos bateaux

- ça fait du bien un peu d'optimisme... Ceci est le SouthBank Center qui abritait une chouette expo "Laughing in foreign languages" ou comment qu'on se marre dans tous les pays... C'était fun...


Et c'est déjà l'heure de rentrer à la maison... ça vous la coupe qu'on puisse faire tout ça en 2 jours? Imaginez tout ce qu'on a pu faire pendant les 8 suivants...

To be continued...

dimanche 2 mars 2008

Au poil!


J’ai un cri de détresse à lancer.

Que faire quand on est une petite chose fragile comme moi, à la peau ultrasensible, voire même intolérante selon certains dermatos, donc qui ne supporte rien; et que l’homme à qui l’on aime se frotter à longueur de temps a troqué sa peau de bébé qui sent bon, contre une barbe disgracieuse et inaccueillante?

Il dit avoir une bonne excuse :
Lui : - “c’est pour un rôle au théâtre
Moi: - ah. et c’est quand la pièce?
Lui: - en avril
moi : - ah ben parfait, tu peux la raser et la relaisser pousser 2 ou 3 jours avant la représentation!
Lui: - ah non j’ai besoin de l’avoir pendant les répétitions
Moi (sceptique) : - ah.
Lui : - en plus il faut qu’elle soit bien épaisse...
Moi (horrifiée): - tu veux dire encore plus que ça?
Lui: - Oui, bien grosse la barbe
Moi (désespérée): - mais enfin pourquoi (tant de haine)?
Lui: - ben c’est la metteuse en scène qui me l’a demandé
Moi (ironique): - ah oui... elle est mignonne... “

Et me voilà, moi la détesteuse de poils, munie d’un homme barbu, alors que je l’avais choisi imberbe...

Il faut savoir que la nature ne m’a pas gâtée sur tous les plans, mais côté pilosité elle m’a fait un immense cadeau... A savoir presque pas de poils, 3 ou 4 sous chaque aisselles, un petit buisson ardent bien placé, une petite vingtaine sur chaque demi-jambe plutôt blonds en plus... Bref de quoi économiser en esthéticienne et autre torture dépilatoire...

Résultat : les poils, je les déteste.
Et les hommes je les aime à poil, heu, sans poils, disons le minimum vital...
Comprenons nous bien, hors de questions de lui faire subir à lui aussi des tortures dépilatoires, donc autant que lui aussi soit peu fourni en fourrure par nature.
Le trip du mâle pseudo viril parce qu’il n’a pas un centimètre de peau sans poils, très peu pour moi. Je vous le laisse.

Rien à faire, la barbe je l’aime seulement sur le père noël, ou sur les hommes des autres, pas sur le mien!!!!!!

Et puis franchement une barbe, vous vous rendez compte le nombre de trucs qu’on peut stocker dedans? Des restes de nourritures, ou au moins les odeurs qui vont avec, du dentifrice, des bourres de vêtements, des peaux mortes et j’en passe...
Et puis embrasser une barbe....
Personnellement ça me pique les lèvres, le nez, ça me crée des rougeurs, c’est tellement désagréable que j’en ai parfois la larme à l’oeil, comme quand la moutarde est trop forte...
C’est trop horrible.

Ce qui est étrange, c’est que le poil entraîne le poil. Ben oui, vous connaissez des barbus bien coiffés vous? Je veux dire des vrais barbus... Non! C’est une évidence, la barbe est comme un feu vert que son propriétaire envoie au reste de son corps pour l’inviter au laisser-aller...
Donc mon homme a également troqué son adorable petite crête savamment non-coiffée, contre une masse de cheveux informe... Sous le poids capillaire se crée alors une disgracieuse raie sur le côté, qui lui donnerait presque des airs de Pine d’Huître...
Je crois que je vais le traîner de force chez le coiffeur, car cette satanée metteuse en scène n’a pas dû lui demander aussi d’être mal coiffé...
Raah pardon mais je hais cette barbe.
Encore heureux qu’elle ne lui ai pas demandé de prendre 18 kg, ou de vivre dans un cercueil pendant un mois ou je ne sais pas encore quelle idée saugrenue propre aux farfelus du théâtre.

Ah oui et puis j’ai oublié de vous parler de sa partenaire dans la pièce ...
Elle ne m’est pas inconnue, non, car il a déjà passé plusieurs mois à l’embrasser torridement pour leur précédente pièce, où ils se disputaient pourtant plutôt violemment...
Avant d’avoir l’occasion de constater la gravité des faits par moi-même, je lui avais demandé innocemment :
Moi : - “ elle est jolie?
Lui : - Mouaif... Elle n’est pas moche, elle a une beauté particulière, un peu froide, je ne suis pas sensible à son charme, disons c’est pas vraiment mon genre...”

Je ne m’inquiétais pas vraiment, jusqu’à ce que je la vois de mes propres yeux...
C’est vrai elle n’est pas moche...
C’est juste une blonde sublime, 1m80 de jambes, des lèvres pulpeuses, des yeux bleus à se damner, de belles dents blanches... Bref une banale bombe sexuelle qui s’ignore...

Pas d’inquiétude à avoir, puisqu’il n’est “pas sensible à son charme”... (soupir)
En plus cette fois-ci, ils rejouent une scène de ménage, un espèce de dialogue de sourds, où il n’est pas question de s’embrasser cette fois-ci.
Ceci-dit une des nombreuses didascalies que j’ai aperçu dans le texte m’angoisse un peu...
Du genre: il s’approche d’elle nonchalamment et lui touche le sexe.
Hum, hum....

(Didascalie destinée à l’auteur de ce post: Bon, Fanny avale ta salive maintenant!)

Avec son adresse habituelle en la matière il m’a heureusement “rassurer”, en m’expliquant que la metteuse en scène lui avait demandé pour l’instant d’ignorer les didascalies, sachant qu’elle choisirait sûrement de diriger la scène autrement.

Ouf me voilà rassurée, sachant qu’elle m’impose déjà de supporter des mois durant une insupportable barbouse, elle m’épargnera sûrement le tripotage de bombe sexuelle...
Hein? hein? Elle va m’épargner ça hein?

Sinon, je sens qu’en temps que petite-fille de coiffeuse, je pourrais faire moi-même des miracles dans sa capillarité à elle, sa capillarité de metteuse en scène abusive...

Je vais vous dire il va m’en falloir des vingtaines d’impros tendancieuses pour me venger d’une bonne dizaine de représentations à caractère tripotatif de bombe sexuelle.

Mais, mais je deviens jalouse? Alors que mon homme a une barbe moche...
Ah,ah,ah, c’est bon de rire...

Une collègue bloggeuse, http://ahquelblog.blogspot.com/, à la vie trépidante niçoise, alias Jess, recommande ce site, allez-y, il est génial, ça aide à relativiser, je me sens moins seule à avoir la poisse, je pense me mettre à y poster ça devrait enrayer le phénomène...
http://www.viedemerde.fr/