La vie en presque rose dans la ville rose...

mercredi 28 novembre 2007

Il est vraiment, il est vraiment, il est vraiment PHE-NO-ME-NALALALALA...



Bon voilà mon vieux a eu 59 ans hier...

Je n’ai pas pu lui souhaiter car il est quelque part dans son 4X4 jaune canari, entre deux dunes dans le désert de Lybie (ou de Libye, c’est comme vous voulez, de toute façons je ne retiendrais jamais la bonne orthographe, c’est un peu comme les prénoms Cécile et Céline, je suis incapable de...bon, bref, c’est pas le sujet).

Ben ouais, mon vieux voyage... pour le boulot, ou pour lui-même, on ne sait pas vraiment, probablement les deux. Ce qui est sûr c’est que mon vieux n’est pas de ceux que vous trouverez en charentaises, avec une verveine à écouter des émissions littéraires sur France Culture...

C’est drôle, parce qu’il est probablement la personne qui me fait le plus de remontrances ou de raisonnements sur mes choix de vies, comme mon choix professionnel par exemple, alors qu’il est le premier à faire des choix incongrus, pas par folie furieuse (quoique), mais par goût immodéré de liberté, et puis par égoïsme un peu aussi...

Mon vieux est atypique, mais terriblement conventionnel dans ce qu’il attend de moi par exemple.
Mon vieux est trés généreux et pourtant incroyablement égoïste.
Mon vieux est mysogine, mais complètement amoureux de la femme.
Mon vieux est menteur, mais pourtant incroyable authentique.
Mon vieux est un baroudeur, terriblement attaché à sa maison.
Mon vieux est insupportable, mais pourtant terriblement attachant.

Enfin je me souviens surtout du côté insupportable quand il m’appelle à 7h50 du matin avec son téléphone satellite depuis l’autre bout de la planète, pour me dire entre deux hachures qu’il faut que j’envoie impérativement sans faute un cd en chronopost, contenant tel et tel document, à tel magazine à Paris, pour faire la promo de tel truc, question de vie ou de mort. Evidemment je jaillit hirsute hors de mon lit et des bras de mon amoureux pour prendre des notes, en tenue d’eve bien-sûr, pas le temps d’enfiler quoique ce soit, et c’est le moment que choisi ma colloc pour se lever... La pauvre, c’est alors qu’elle est prise d’une vision apocalyptique de sa blonde collocataire à poil dans la pénombre, en train de hurler dans un téléphone, ne manquant pas de lui glisser un petit “désolée je suis à poil” au cas où elle aurait pas remarqué... SIC

De ses trois enfants, légitimes s’entend (les autres, merci de ne pas revendiquer votre existence), je suis probablement celle qui lui ressemble le plus, physiquement mais aussi mentalement.
Fatalement, je suis moi aussi paradoxale, et je porte donc sur mes frêles épaules toutes les attentes démesurées que ce personnage insaisissable conçoit pour sa descendance.
Fichtre! Vous parlez d’un poids, je dirais même un surpoids...

Ah! Ben voilà, un sujet qui fâche le vieux tout rouge : le surpoids de sa fifille adorée...
Trop dur... Surpoids causé, entre autre,par une accumulation de prise de cortisone plus jeune qui arrêta ma croissance et créea une robuste rétention d’eau. Bien installé par les années ce surpoids, n’évolue pas, ni en pire, ni en mieux par, soulignons le, un manque total de volonté de ma part, que quoique ce soit change.
Et c’est probablement ça le pire, “mais pourquoi ne veut-elle pas maigrir, pourquoi???”
Ben oui, c’est invivable pour lui, que je sois bien en chair et surtout, surtout que je le vive bien, ça le dépasse...
La raison est simple : sans ça je serais PAR-FAITE.
Mais la perfection c’est tellement ennuyeux, papa....

La dernière reflexion en date consiste à m’expliquer que si je rate les postes qui m’interessent, c’est parce que je suis “TROP GROSSE”.
Et oui, selon lui, à compétences égales, on a préfére une mince qui fait la gueule, qu’une “grosse” bien dans sa peau...
Heureusement, dit-il, j’ai de la chance, je suis une fille équilibrée (on se demande grâce à qui) avec une tête bien pleine, de la fantaisie, et j’ai dégôté , je cite, “un intellectuel qui se fout pas mal de mon physique”, et c’est tant mieux, mais bon quand même je serais tellement mieux si j’étais mince...
Je remercie ma colloc et ma mère qui ont répondu à ses propos, en lui signifiant avec ironie : “c’est évident que votre fille est moche comme un cul” ou encore “tout le monde n’a pas forcément l’intention de se taper ses collaboratrices”, ou encore “ il n’y pas que des gros au chômdu...”

Nous nous voilons la face selon lui, et ne voulons pas entendre son argument. Quel argument?

Peut-être mon cher père serais-tu flatté ou du moins consolé d’apprendre que, bien que je sois en dessous de la taille minimum (= trop mince) l’on m’a proposé aujourd’hui du mannequinat pour filles rondes et jolies?

Ou encore que mon entourage professionnel m’appelle “la maï polida” (la plus jolie en oc)?

Non?

Ben tant pis. C’est pas ton corps, ni ta vie ce sont les miens. Et tant que je vivrais tout ça trés bien, tu devras t’en réjouir. C’est ballot !

Bon annif vieux chnock...
Réjouie-toi que tes enfants ne soient pas complètement à ton image, imagine le bordel...

mercredi 21 novembre 2007

Dans quel monde vit-on?


Je suis en droit de me poser régulièrement la question...

Hier aux environs de midi, je balladais tranquillement ma chienne du côté d’empalot avant de partir bosser. Je m’amusais de la voir se camoufler à merveille dans les feuilles de platanes automnales...
Soudain alors que nous traversons un passage piéton, un chauffard à bord d’une opel astra grise, accompagné par deux blaireaux accélère, manque de m’écraser et klaxonne comme un débile, car nous ne traversons pas suffisamment vite à son goût.
Pas de bol, il prend le feu rouge suivant et a l’occasion alors de nous revoir traverser à l’allure qui nous convient, une fois de plus.
Je ne manque pas au passage de lui jeter un regard noir, signifiant bien que je trouve sa conduite à peu près aussi inadaptée à la situation, que lui et ses deux blaireaux de potes, à la société.
Erreur fatale.

Alors que nous atteignons le trottoir d’en face, le feu passe au vert, j’entends un démarrage en trombe, puis un crissement de pneus, serrage de frein à main, et le voilà qui déboule hors de sa voiture pour me faire profiter de son haleine de chacal alcoolisé, de son teint violacé, de sa dentition pourrie et de son langage fleuri...

“- Oh sale puuuttte! Kesta à me regarder comme asse? Hein sale puute! t’as un problème sale pute? t’as un blème, vient m’en causer, viens là...
- A part toi, je n’ai aucun problème, laisse moi promener mon chien tranquille, dégage.
- Quoi ton chien, sale pute? Quoi? Qu’est-ce que j’en ai à foutre de toi, moi, hein?
- Rien justement alors casse-toi et fous moi la paix abruti.
- Quoi abruti? pour qui tu te prend sale pute? ”

Estimant que c’était déjà aller assez loin, je tourne les talons, il me suit et s’approche de moi, le bras en l’air, menaçant.
Cookie aboit depuis 5 minutes, en courant en cercle autour de lui, ameutant tout le quartier (qui assiste en silence à la scène). Le voyant vraiment menaçant, elle se décide à passer à l’action en attaquant ce type louche qui importune sa maîtresse vénérée.
Elle lui saute dessus à plusieurs reprises, je la rappelle en vain. Ce connard prend son élan, et shoote de toutes ses forces, sous le museau du chien, qui fait un soleil et tombe inanimé 5 mètres plus loin, la gueule grande ouverte.

Je dégoupille instantanément:
- “Qu’est-ce que tu viens de faire espèce de connard, sale petite merde? Pour l’instant j’ai fermé ma gueule, tu l’impressionne pas la sale pute, espèce de connard! Qu’est-ce que t’as fait à mon chien? Connard! Si t’as tué mon chien tu vas manger de la soupe et rouler en fauteuil jusqu’à la fin de tes jours enfoiré, fais moi confiance; moi aussi j’ai ma mafia, connard!”

Je cours en direction de ma chienne inanimée, je l’appelle, je la secoue, je la soulève, elle ne réagit pas.
Je me retourne et ce connard est déjà loin, je n’ai pas réussi à relever la plaque, je me déteste encore de ne pas avoir réussi...
La dame chez le primeur qui rangeait ses étals, est dans tous ses états et me crie “ il vous l’a tué vot’chien! c’est sûr, mon dieu, mon dieu! ”
Je lui demande de ne pas parler de malheur, et où se trouve la clinique véto la plus proche.

Je fonce dans ma rue, jusqu’à ma voiture, le chien inanimé dans les bras, je suis en larme, mais j’entends son cœur, elle a la gueule ouverte, les yeux fermés, mais elle respire...

C’est pas possible, elle n’est pas morte.
Un quart de seconde, j’imagine la vie sans elle, je n’y arrive pas. C’est impossible.
Je ne peux pas décrire le sentiment que je ressens à cet instant précis, un mélange de désarroi, de rage, de souffrance, d’angoisse...

Mon chien est susceptible de mourir d’une minute à l’autre, comme ça pour rien, parce qu’il a pris ma défense contre une raclure de la société, qui ne devrait même pas avoir le droit d’exister.

Ceux qui me connaissent, savent l’attachement sans borne qui me lie à ma chienne.
Sans borne.
Les larmes m’empêchent de voir la route, je roule sans avoir conscience de le faire, je n’ai pas ma ceinture, je ne sais même pas s’il y a eu des feux sur ma route...
Je l’appelle, elle ne bouge pas, allongée sur le siège passager, mais j’entends un râle de douleur.
Dix minutes plus tard, je pousse en transe la porte du cabinet véto, mon chien dans les bras, une assistante véto me reçoit, et tente de comprendre ce que je raconte entre deux sanglots.
Allongée sur la table d’examen, ma chienne ouvre les yeux, elle me regarde.
L’assistante et moi la frictionnons, l’appelons.
Elle bouge. Les babines sont toutes blanches, signe de choc violent.
Elle se lève tant bien que mal. Elle cherche mes mains.
Nous la posons au sol, elle marche, elle me cherche, cherche la sortie, répond quand je l’appelle. Elle va bien.
Elle est choquée, paumée, effrayée mais elle va bien.
L’assistante véto me propose de la garder sous surveillance, pour réagir au plus vite à un trauma crânien, il faudrait que les babines reprennent leur couleur normale.
Je dois être à mon taf dans moins de 40 minutes.
Vu l’état de fébrilité de ma chienne, je pense que l’abandonner chez le véto pour 5 heures serait la pire chose à faire, après ce que nous venions de vivre. Je préfère la garder avec moi pour les 40 minutes restantes.
Avec quelques conseils de l’assistante, je rentre chez moi avec Cookie.
Elle n’est pas gaillarde mais elle va bien, et ne rechigne pas à gober le morceau de Knacky que je lui offre.
Je demande à ma colloc qui termine le boulot plus tôt que moi, de rentrer direct et de me tenir informer de son état.
Elle va bien.

Ma “mafia” confirme. Il lui suffit d’une plaque d’immatriculation pour vérifier si ce type l’ouvrirait autant avec un coup de barre de fer dans la gueule et les clefs de sa caisse merdique au fond du gosier, comme ça pour rien, sans raison, il ne souviendrait même plus de son propre prénom...
Qu’à cela ne tienne, je le retrouverais. Je le jure sur la tête de Cookie.
Je ferais tout pour mettre la main sur lui. Il est forcément du quartier.
J’ai bien sa sale gueule en mémoire tout comme sa caisse.
Si j’ai le malheur de tomber dessus, je lui promets le sale quart d’heure que j’ai passé, au centuple.

Dès la fin de mon travail hier j’ai commencé ma ronde. Pas une voiture grise métallisée ne me sera inconnue dans le coin.
Je suis retournée voir la dame qui travaille chez le primeur.
“- Il est mort vot’chien???
- non mais c’est pas passé loin, ce type nous a agressé sans raison, c’est forcément quelqu’un du quartier, vous avez vu sa plaque? Vous le connaissez?
- ah ben je croyais que vous étiez en couple et que vous vous disputiez...
- ...................................
- j’ai pas fait plus attention que ça, des scènes comme ça j’en vois tous les jours....
- ...................................
- je me suis juste dit : s’en prendre à un chien... quelle violence, quelle cruauté.....
- oui ben justement j’ai besoin de votre aide pour le coincer, une opel corsa ou astra gris clair métallisé, je roderais dans le coin, je le coincerais...
- ben je peux rien vous garantir mais bon...
- .............................Merci.”

Ce matin j’ai encore rodé sur les lieux, j’ai déjà deux plaques qui correspondent...
T’es mort lascar.

Et encore... t’as de la chance, elle va bien.

mardi 20 novembre 2007

Justice don’t do the D.A.N.C.E


Tout commençait pourtant bien...
L (ex-belledoche): - “ J’ai pris 2 places pour Justice, pour ma fille, mais elle est partie en Espagne, ça te dit ?
F : - Ouais mais je suis complètement fauchée...
L : - mais je te les dooonnne, de toute façon elles sont perdues...
F : - ah ben dans ce cas-là... c’est pas de refus... T’aurais pas des places pour les Hushpuppies et Arctic monkeys, par hasard ?
L : - Qui?
F : - Non rien... Merci c’est cool, tu remercieras ta fille...”

Ok, rendez-vous pris, en plus une belle occaz de découvrir Le Phare de Tournefeuille...
Sur le chemin ça s’annonce déjà mal, des voitures remplies à ras-bord de jeunes personnes à peine en âge de conduire les dites voitures.
Le lieu? loin... Mais grand parking, pas de queue (enfin un bon point)
Pas de vestiaire, super avec nos manteaux qui pèsent 25kg... et nos trois couches de pulls...
La salle? Un grand hangar, ni plus, ni moins... remplie d’adolescents qui ne sont certainement pas ni en âge de boire, ni de conduire.... Je dirais un bon 14 ans de moyenne.
C’est looké, c’est bourré, et pis c’est un pti peu con aussi... ça crie, ça saute, et par principe: c’est pas content.
Alors que nous fendons la foule de pubères à la recherche d’un hypothétique vestiaire.
Une barbouse et un pull de vieux s’avance vers nous, en criant “Eriiiiic”.
C’est mon coyote, aka Flo, aka DJ Ebiara, aka Pipo...
Il sort des loges de Justice avec Monsieur “Mucho Bizarre” (10h30 le dimanche sur 89.1)... Interview oblige.
Nous recueillons ses impressions. Sympa, ils sont vraiment sympa, le look : slim, pull à sa mamie, perfecto cuir, barbouse et mèche rebelle... Ouuuh le bel album avec dédicace...
Sur le billet, il est écrit “ Justice and friends”, il semblerait que les friends Busy P et Chaipluki soient coincés à Paris, pour cause de grève, étonnant...

( petite parenthèse: Merci Sarko, vraiment ponctuel, je te donnais 6 mois pour mettre la France à feu et à sang...Bien joué...On se demande bien qui tient qui en otage? T’as beau être à bonne école, prends pas trop les français pour des américains...)

Résultat : 1h avant le concert, toujours pas de première partie, action-réaction, ils font un tour d’horizons des dj toulousains...

Ils viennent de proposer à Flo, pour une fois au bon endroit au bon moment, de mixer en première partie....
Vous savez ce qu’il a dit ce con? Non.
Il s’est chier dessus, il était prêt pourtant, mais pas sûr que les mioches apprécieraient sa sélekta Electro-Hi Hop... Il se défend en disant qu’en plus, il n’avait pas prévu les kinders à lancer aux mioches, en cas de mécontentements.
Pti Zizi va...
Résultat c’est DJ Trop, de the Last Hetero Experience, sur FMR, qui se jette dans la fosse aux lionceaux.
Italo-disco, mal accueillie of course, c’est pas pour autant qu’il se démonte, il assure pendant une heure, sous les huées des ados pubères qui réclament “Jeustisse! Jeustisse!” à corps et à cris, en brandissant des doigts, qui leur vaudrait une fessée cinglante si leurs mamans étaient là... On les comprend il sont pressés, on vient les chercher à 23h45 parce qu’il y a école demain...
Belle démonstration de coucougnettes DJ Trop.
Prochain sur la scellette : Dj Jmerapelplu d’ElectroLux Toulouse. Pas très impressionnable non plus. Dommage les minots sont obligés de patienter tant mal que mal.
Dans la foule, j’aperçois, la demi-soeur de ma demi-soeur, oui ça existe. Elle a sa maman en commun avec ma demi-soeur, alors que moi c’est le papa.
Elle a 20 ans, un copain qui “mixe” à la maison, et m’informe que vraiment les dj de la première partie sont trop “fatch”.
Certes, peut-être, je ne sais pas ce que ça veut dire...

C’est l’heure. “Jeustisse” entre en scène : Un mur de 18 amplis marshall de chaque côté du laptop, une belle croix lumineuse qu’il me faudra une vingtaine de minutes pour apercevoir, entre deux ados d’1m90 qui sautent.
Et puis, et puis... et ben rien....
Du Poum-Poum-Poum, les deux zigues se balancent hyper-synchro en rythme avec la “musique” (on dirait les chiens automates que les beaufs ont sur le coffre de leurs bagnoles), et puis, et puis, et ben rien...
C’est mou, rien de ce qui est jovial et prenant dans leurs morceaux, c’est juste hyper basique. Banal.
Voyons ce qu’ils vont faire de D.A.N.C.E, : rien. Ils déstructurent le morceau, mais n’y apportent rien, ils en enlèvent même. On attend que des basses, le morceau ne décolle jamais.
Je prend mon mal en patience, je veux entendre “Never be Alone” : rien.
Bon on se casse?
Oui.

En même temps, que pouvais-je bien attendre? Des solos de guitares endiablés? Un bassiste virtuose? Un chanteur charismatique? Ils font de la musique avec des ordinateurs!
Alors, forcée de constater que ça m’excite pas plus de voir un mec trafiquer son ordi et ses platines sur scène, que dans sa chambre...

In Rock I definitivly Trust....

lundi 12 novembre 2007

Moi si j’étais un homme...


Je serais romantique.
Mais je suis femme et quand on est femme, on ne dit pas ces choses là...
Il faut dire que les temps ont changé, de nos jours c’est chacun pour soi,
ces histoires d’amour démodées n’arrivent qu’au cinéma, on devient économe.

Bon ok, j’arrête avec Diane Tell.
Mais j’ai cette chanson dans la tête depuis au moins 12 heures, depuis qu’elle a jaillit du poste alors que zappais la radio dans la voiture, comme toujours.
J’ai eu envie de l’écouter en entier, car je la trouve belle.
Il serait complètement indécent de vous dire l’heure à laquelle je rallume mon ordinateur pour écrire ces lignes inspirées par Diane Tell, 3H53, voilà c’est dit.

Et si Diane avait raison, et si le romantisme n’était l’apanage que du sexe masculin ?
Et si en plus, les hommes trouvaient ça démodé ?
Raah, bon sang, je me fait l’effet d’être une espèce de Carrie Bradshaw au rabais, qui tapote sur son mac, seule chez elle, ses réflexions existentielles sur l’humanité... la cigarette en moins, hiirrrkk, la bouillotte zébrée en plus..... Pas de caméra pour faire un gros plan sur le point d’interrogation que j’ai tapé à côté de “masculin”...

Revenons à nos moutons...
Je vous vois venir, vous vous dites, cette fille est frustrée, alors elle cause de romantisme pour envoyer un signal d’alarme à son chéri indigne, qui par mégarde s’aventure parfois sur son blog. Eh bien, vous avez tort, loin de moi l’idée de faire un procés à mon tendre homme, qui, entre deux clowneries dont lui seul à le secret, ou entre deux crises d’angoisse, sait parfaitement faire preuve de romantisme. Il se débrouille indéniablement mieux qu’un tas d’handicapés affectifs à qui j’ai eu à faire...

Non la question est ailleurs. En fait j’ai envie d’être romantique, je veux dire “activement” romantique.
Est-ce de bon ton quand on est une fille? Je veux dire j’ai envie de le faire rêver, de voir pétiller ses yeux. Parfois, il me vient des envies de m’enfuir avec lui loin des emmerdes de nos vies respectives...
Si mon portefeuille était mieux rempli, enfin rempli tout court, je serais capable de prendre des billets d’avion pour des destinations folles pour prendre l’air juste comme ça...
Si je savais composer, il aurait déjà sa chanson...
A la place, il a ces quelques lignes.

De toute façon, il faut bousculer ses préjugés.
J’ai découvert par exemple dernièrement, contre toutes attentes, les miennes en particulier, que l’hystérie n’était pas l’exclusivité des femmes...
Certains hommes peuvent faire mieux...Beaucoup mieux... C’est vraiment épatant.
(Si vous vous sentez concerné par ces lignes, où que vous y reconnaissez quelqu’un, c’est plutôt mauvais signe...)
Y a qu’à voir notre cocaïné de dicta.. heu... de président.

Bref, il n’y a aucune raison que les hommes aient l’exclusivité du romantisme.
Les temps changent.

samedi 3 novembre 2007

Crise de CONscience et lèvres gercées


Bon comment dire...
Je ne vais donc pas y couper : dans 13 jours je serais au chômage après 2 ans d’activité intense...
J’ai répondu à plusieurs offres d’emploi depuis le mois de juin, dont 2 seulement m’interessaient vraiment.
Et devinez quoi? Pour ces 2 là, j’ai eu un entretien d’embauche ! Yeepee!
Et les 2 entretiens ce sont formidablement bien passé ! Yeepee !
J’étais en lice parmi les derniers candidats, les deux derniers candidats même pour le dernier entretien en date ! Yeepee !
Et ben, j’ai eu aucun des deux postes ! Yeepee !
Voilà à un cheveu j’ai raté ces deux boulots...
Sachant que des postes comme ça, il y en a 1fois tous les 36 du mois.
J’ai envie de dire : Yeepee !

Vous l’aurez compris, j’ai les boules...
J’aimerais qu’on m’explique comment ça se fait que je rate de si belles occasions de si peu.
Peut-être devrais-je me consoler grâce à ce que m’a dit l’administratrice de la structure où j’ai passé le dernier entretien.
“ Nous avons vraiment eu un excellent contact avec vous, votre profil est très intéressant, nous avons hésité longtemps sur votre cas. Rares sont les candidats à ce poste qui ait l’expérience et la polyvalence que vous avez. Nous avons simplement trouvé quelqu’un qui répondait mieux à nos attentes, mais je ne me fais aucun souci pour vous, vous trouverez.”
J’ai envie de dire Yeepee !

Alors voilà le résultat... Je suis actuellement en congés jusqu’au 9 novembre.
Je suis censée retourner dans ma boîte pour 4 fantastiques derniers jours, que j’ai envie d’effectuer comme de me pendre, et organiser, pour couronner le tout “un pot de départ”. Certes j’ai rencontré au cours de ces deux longues années des gens très intéressants, dont certains que j’apprécie énormément, mais de là à fêter ça au bureau.
J’ai envie de dire : Yeepee !

La vérité, c’est que je suis en train de me transformer en “chômiste” (chômeur-fumiste), où ce que j’appelle en langage Fanniesque “un gros caca”.
Remplie de flemme, je me couche à pas d’heure, je me lève à 10h dans le meilleur des cas, je fous rien à part zoner ou dormir en jogging et mater des débilités télévisuelles, je tiens d’ailleurs particulièrement à remercier W9 de diffuser Les Simpsons et NRJ12 de diffuser That’s 70’s Show et Futurama. Mettre de l’essence dans ma voiture, nourrir le chat de ma mère (partie en w.e) et promener le chien de mon père (parti dans le désert) voir même sortir de chez moi, deviennent des contraintes insupportables, surtout sachant tout ce que j’ai à ne pas faire.
Hier par exemple :
- j’ai déjeuné
- acheter des épices au marché du quartier pour ma colloc
- j’ai grignoté devant la télé
- j’ai promené le chien de mon père
- j’ai nourri le chat de ma mère
- j’ai joué à la baballe avec Cookie
- j’ai regardé la télé
- et j’ai écris ces lignes
- je me suis douchée
- j’ai regardé sex and the city
- j’ai dormi
Yeepee!

Où est le problème me direz-vous?
Eh bien le problème c’est que je ne vois pas par quel miracle mes indemnités chômage, soit 75% de mon salaire minable, me permettraient de vivre confortablement sans rien foutre, comme beaucoup de chômistes.
En plus, et c’est ça le pire, quelque chose vient s’en mêler, une irrépressible mauvaise conscience, une incroyable angoisse pour mon avenir.
Si seulement je pouvais ignorer cette petite voix interne qui me répète “Qu’est-ce que je vais devenir?”.

Y en a bien une que cette situation réjouit... C’est Cookie, car tout n’est que calins, glandouille, ramassage de miettes, promenade à pieds ou à vélo, jeux, glandouille, course-poursuite de chats et de mouches, croquettes, baballe, gratouille, et papouillages...

En attendant d’avoir des éléments de réponse à cette la tarabustante question de ce que je vais devenir, je tente de profiter de quelques moments de détente qui s’offrent à (Cookie) moi, sans pour autant perdre de vue le marché capricieux de l’emploi culturel.
Mardi rdv à l’anpe culture et spectacle. Yeepee!

P.S : en plus, dehors il fait froid, mes lèvres sont presque gercées....